Fureur contre le « mariage » gay d’un pasteur anglican

Fureur contre le mariage gay d un pasteur anglican

 
Dominic McClean, recteur de 13 paroisses anglicanes dans le Leicestershire au centre de l’Angleterre, entend faire « bénir » son partenariat civil avec un autre homme dans l’église médiévale de Market Bosworth samedi prochain, au grand dam de paroissiens outrés par l’initiative qui divise et que beaucoup considèrent comme « répugnante », ainsi qu’ils l’ont fait savoir à l’« évêque » de Leicester.
 
L’affaire met en relief toute l’ambiguïté de l’opposition anglicane à la légalisation du « mariage » de couples de même sexe puisque c’est précisément Tim Stevens, l’évêque de Leicester, qui a donné son accord pour que la cérémonie ait lieu – lui qui avait mené la bataille contre le « mariage » gay au nom de l’Eglise d’Angleterre à la Chambre des Lords…
 

Union civile oui, mariage non…

 
La situation s’avère bizarre : le clergé anglican n’est pas autorisé à « épouser » un partenaire de même sexe mais pour autant ces « prêtres » ont le droit de s’engager au sein d’unions civiles et peuvent même devenir « évêques » – qu’ils soient hommes ou femmes – dès lors qu’ils se présentent comme célibataires.
 
De même, l’Eglise d’Angleterre refuse de bénir les unions de même sexe mais permet qu’elles soient célébrées par des prières informelles.
A Market Bosworth, les paroissiens ont le sentiment de se faire berner puisque leur « pasteur » se voit autoriser l’utilisation de son église pour une cérémonie qui a tout du mariage sauf le nom. Nombre d’entre eux menacent de quitter la communauté. McClean, lui, parle de « cérémonie d’action de grâces », d’» engagement », d’une « chose pastorale ».
 
Tim Stevens a refusé de donner suite à la plainte de ces ouailles sans pasteur, affirmant que les membres du clergé se trouvant dans une relation de même sexe fidèle ont le droit de s’engager dans un partenariat civil.
Evêque, Eglise, paroisse, prêtre, mariage, bénédiction… quand on perd le sens d’un mot fondamental de la religion et de la foi, il n’y a pas à s’étonner de ce que les autres suivent.