Le gouvernement de Westphalie a contraint la police de Cologne au silence sur les viols et agressions des migrants

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Les policiers enquêtant sur les agressions sexuelles de masse survenues pendant la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, ont indiqué qu’ils avaient reçu l’ordre de ne pas révéler les cas de viols.

 
C’est une fuite d’un ensemble d’emails et de notes confidentiels passés entre le gouvernement de Westphalie du Nord et la police locale qui a révélé l’ampleur de la pression subie par celle-ci pour taire les agressions et viols des migrants le Jour de l’an. Ces documents, révélés par une source policière au journal allemand l’Express (basé à Cologne), sont à même de faire vaciller le ministre de l’Intérieur de Westphalie, Ralf Jäger, tenu pour responsable du mot d’ordre de silence. Des élus de l’opposition réclament sa démission. Car les documents révèlent que le ministre était parfaitement au courant du danger et avait été averti de débordements possibles par le chef de la police, celui-là même qu’il a par la suite licencié pour « rétablir la confiance »
 

359 plaintes pour viols et agressions passées sous silence par la police de Cologne à la demande du ministre

 
Les messages internes expliquaient qu’il y avait eu des « viols, agressions sexuelles, vols et escroqueries commis par un important groupe d’étrangers », et qu’un « noyau dur de 40 à 50 personnes avait sévi dans le centre-ville près de la gare au détriment de jeunes femmes… Les femmes étaient entourées par le groupe et palpées, on leur arrachait sacs et bijoux. Dans un cas, une jeune fille a subi une pénétration par les doigts dans le vagin et l’anus (…) Les victimes ont invariablement décrit le groupe criminel comme étant composé de Nord-Africains, âgés de 17 à 28 ans. » Le groupe comprenait aux deux tiers des hommes d’origine marocaine et algérienne et des demandeurs d’asile. Voilà qui relance la controverse sur la crise migratoire.
 
En tout, 359 plaintes pour viols et agressions ont été déposées cette nuit-là. Or, plus encore que le silence de la police, l’ordre en lui-même du ministre de l’Intérieur d’en minimiser la gravité est condamnable. Une note de service détaillant une « directive du ministre » exigeait de la police qu’elle abandonne le mot « viol » dans ses rapports, ce qu’elle a finalement refusé de faire.
 
S’adressant à l’Express, un porte-parole du ministre a admis l’existence de « rencontres de coordination » entre le gouvernement et la police après les attaques. Selon le journal, il ne s’agissait rien de moins que d’organiser le silence sur ces événements.
 

Le gouvernement de Westphalie responsable du silence mais aussi du manque de policiers

 
De telles révélations sont évidemment embarrassantes pour le ministre Jäger, qui a déjà dû faire face à une controverse après qu’il eut licencié le chef de la police au prétexte que les agents étaient trop dispersés ce soir-là pour contrôler la foule des migrants. La police avait en fait demandé des renforts, qui lui avaient été refusés par le ministre… Avec seulement 80 agents disponibles ce soir-là pour la ville entière, les gardes à vue devenaient impossibles et les suspects étaient relâchés quasi systématiquement.
 
1,1 million de réfugiés sont entrés en Allemagne en 2015. Un récent sondage indique que 81% des Allemands ne se font plus d’illusions sur la capacité du gouvernement Merkel à gérer la crise.