Hollande et les frondeurs : fonçons tout droit

Hollande frondeurs
 
François Hollande a voulu mettre les points sur les i. Pas de façon virulente – il passe déjà pour n’écouter ni les élus, ni les Français ! –, mais clairement. Aussi a-t-il reçu, mercredi, à l’Elysée, quatorze députés frondeurs. Ordre du jour : se retrouver.
 
Pendant près de deux heures et demie, autour de la table du Conseil des ministres, le président s’est exercé à l’art délicat du dialogue. « Ça s’est bien passé, le président nous a reçus longtemps, on a pu exposer nos convictions, nos raisonnements », s’est félicité le député du Doubs, Barbara Romagnan. Tant mieux pour eux.
 
Ils étaient venus lui dire que, « en l’état, sa politique ne passe pas auprès de la majorité ». Le chef de l’Etat « nous a dit sa volonté de rassemblement. On a la même, mais on pense aussi que le rassemblement passe par le changement d’un certain nombre de politiques », a ajouté Barbara Romagnan. « C’est une des conditions de la crédibilité de notre combat contre le Front national, contre le désarroi de nos concitoyens. »
 

Frondeurs en peau de lapin

 
Mais « l’essentiel est qu’il y ait un dialogue », ajoute-t-elle. C’est se satisfaire à bon compte, puisque le président Hollande a d’ores et déjà prévenu qu’il ne changerait ni de politique, ni de premier ministre.
 
Mais si les frondeurs sont d’accord pour dire que l’important, c’est de lutter contre l’arrivée au pouvoir, annoncée à grands cris par Manuel Valls, du Front national au pouvoir, pourquoi fronder ?
 
Pourtant, François Hollande ne cherchait pas « la justification totale » de sa politique, assure Pouria Amirshahi, députés des Français établis hors de France. Et puis, souligne le député de la Nièvre Christian Paul, il a parlé de « sincérité ». Embrassons-nous, Folleville !
 

François Hollande fonce tout droit

 
« Le président souhaite œuvrer au rassemblement, à l’unité de tous les Français, c’est l’esprit du 11 janvier », explique-t-on à l’Elysée. Où on ajoute que « l’idée est d’avoir des discussions très directes et libres, mais en aucun cas de discuter de la ligne ou de la composition du gouvernement ».
 
Pourquoi ne pas dire tout simplement que ces « frondeurs » sont des idiots utiles ?