« Home-schooling » : la réussite de l’enseignement à domicile aux Etats-Unis

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Le Home-schooling, ou enseignement à domicile, compte aujourd’hui plus de 2 millions d’élèves aux Etats-Unis, contre 15.000 dans les années 1970. Face au délabrement de l’instruction, il offre la liberté des méthodes et un moyen d’échapper à des programmes de plus en plus idéologiques dans l’enseignement d’Etat. Mieux, il réussit aussi bien aux parents, qui y trouvent un bon cadre pour transmettre leurs valeurs religieuses et un avantage financier alors que les écoles privées sont chères, qu’aux enfants dont les performances académiques s’avèrent souvent excellente. Bien organisé, le système bénéficie d’une logique de réseau qui permet aux familles d’avoir accès à de nombreuses ressources mises en commun, notamment en ligne, par les « home-schoolers ».
 
Et à la différence de ce qui se passe en France où la loi l’interdit, les familles peuvent organiser des instructions communes au sein de leurs regroupements.
 

Le « home-schooling » concerne aujourd’hui deux millions d’élèves aux Etats-Unis

 
Les avantages de l’enseignement à domicile se traduisent de bien des manières. Tout d’abord, l’élève reste libre dans sa progression d’apprentissage. Il reste maître de celui-ci en consacrant plus de temps à des sujets qu’il souhaite approfondir, tout en avançant plus rapidement s’il maîtrise facilement tel autre. Cette flexibilité permet aussi de se consacrer plus facilement à ses propres centres d’intérêt, source d’épanouissement par ailleurs.
 
Les résultats des jeunes formés de cette manière sont comparables, et même souvent meilleurs, que ceux des élèves des écoles publics, même pour les familles d’extraction modeste ou issues de minorités. Les enfants éduqués à la maison sont plus vifs intellectuellement et montrent un plus grand potentiel du fait de leur parcours d’apprentissage indépendant, ce que certaines universités recherchent particulièrement. C’est ce que confirme une étude de 2010 de Brian Ray, fondateur du National Home Education Research Institute : les jeunes « home-schooled » obtiennent des moyennes de 89 % en lecture, 84 % en mathématiques, langues et sciences sociales, avec une moyenne générale de 86 % aux tests standardisés, contre une moyenne nationale de 50 %, les élèves du système public formant le gros des troupes.
 

Avantages pour tous : une meilleure réussite pour ceux qui reçu l’enseignement à domicile

 
Les élèves noirs instruits à la maison ont des résultats de 42 % supérieurs à ceux qui fréquentent les écoles, selon cette même étude.
 
Ces résultats ne dépendent pas de la catégorie sociale des parents. Et d’autres études confirment ces chiffres, quoique de manière un peu moins spectaculaire.
 
A Standford University, les responsables du recrutement des futurs étudiants résument les qualités des jeunes ayant bénéficié du home-schooling en deux mots : « vitalité intellectuelle » – « l’étincelle, la passion, qui donne à l’étudiant véritablement exceptionnel, celui qui a été poussé à faire de la recherche indépendante et à explorer des concepts difficiles depuis son plus jeune âge, un statut à part par rapport au gamin doué ordinaire ».
 
Une étude de l’université de Saint Thomas constate pour sa part que les étudiants qui ont été instruits à la maison obtiennent de meilleures notes et sont plus nombreux à obtenir leur diplôme de fin d’études que ceux ayant fréquenté l’enseignement public.
 
Parmi les multiples ressources proposées aux familles, on note le fait que les méthodes insistent à la fois sur l’approche pédagogique traditionnelle et l’apprentissage de la liberté alliée à la curiosité intellectuelle.
 
Une indépendance d’esprit que l’enseignement public n’a pas pour objectif de favoriser…
 

Nicklas Pélès de Saint Phalle