WESTERN Hostiles ♥♥♥


 
Hostiles est un western américain, un vrai western tourné dans les décors des paysages magnifiques de l’Ouest américain, avec des Indiens et des soldats de la cavalerie des Etats-Unis. Il y a aussi des fermiers, des trappeurs, et, comme simple élément d’arrière-fond, quelques garçons-vachers (cowboys).
 
En 1892, une famille de pionniers se fait massacrer par des Indiens, au Nouveau-Mexique. Seule la mère (Rosamund Pike) survit. Elle est à moitié folle de douleur, ce qui se comprend. Elle est sauvée par une patrouille de cavalerie. En fait cette patrouille forme un petit convoi, ou plus précisément une escorte, devant à la fois surveiller des prisonniers indiens en phase de libération et les protéger des dangers de la longue route. Le président des Etats-Unis a en effet décidé de libérer un vieux chef indien, Faucon Jaune, ancien adversaire farouche de l’armée américaine, qui va bientôt mourir d’un cancer ; il l’a donc gracié pour raison médicale, afin qu’il aille mourir sur la terre de ses ancêtres à quelques de kilomètres de là. Ce scénario est assez crédible. Des Indiens ont en effet été déportés et enfermés dans des camps à des milliers de kilomètres de chez eux, afin de mettre fin à leur résistance et assurer la colonisation. Le capitaine (Christian Bale) et le sergent de l’escorte, vétérans de décennies de guerre indienne, et même de la Guerre de Sécession, à la veille de retraite forcée pour raison d’âge, sont pour le moins peu enthousiastes et hostiles –d’où le titre – aux Indiens. Mais les vieux ennemis d’hier peuvent se rapprocher du fait des circonstances. Nous n’en dévoilerons pas plus.
 

Hostiles, fondamentalement un bon western

 
Les Guerres Indiennes, qui ont parcouru tout le XIXème siècle aux Etats-Unis, ont été en effet très dures, ponctuées de massacres des deux côtés, et ce jusqu’à la fin. Dans les westerns récents, le point de vue adopté est celui du politiquement correct, très favorable aux Indiens. Mais Hostiles n’est ni manichéen ni caricatural. En outre, il est vrai que les territoires des Indiens ont été confisqués et que les traités passés avec les tribus indiennes n’ont jamais respectés dans la durée ; enfin, les Indiens, présents depuis plusieurs millénaires mais relativement peu nombreux, ont été effectivement submergés en quelques décennies seulement par des dizaines de millions de migrants. Les scènes sonnent juste pour la plupart, et l’interprétation sobre des acteurs convient bien au sujet. Le film est seulement à réserver à un public d’adultes avertis, du fait de la violence, dès l’ouverture, de certaines scènes.
 
Hostiles est fondamentalement un bon western.
 

Hector JOVIEN

 
Hostiles Western Film