Inde : Le Premier ministre Narendra Modi veut contrer l’influence de la Chine aux Seychelles et au Sri Lanka

Inde  influence Chine Seychelles Sri Lanka Narendra Modi
 
Le Premier ministre indien Narendra Modi a entamé mardi un voyage de cinq jours dans trois Etats de l’Océan Indien : il s’est rendu aux Seychelles avant de faire étape à l’île Maurice ; son tour s’achèvera par une visite de deux jours au Sri Lanka. Modi sera le deuxième Premier ministre indien à visiter les Seychelles depuis 1981 et le premier à voyager au Sri Lanka depuis 28 ans. Objectif : offrir à ces îles des milliards de dollars d’assistance militaire et civile afin de contrer l’influence grandissante de la Chine dans les domaines stratégique, économique et diplomatique.
 

Narendra Modi veut contrer l’influence de la Chine aux Seychelles, au Sri Lanka et sur l’île Maurice

 
L’Inde et les Seychelles devraient signer un accord sur la cartographie des eaux autour de l’archipel pendant cette visite. Modi entend signer sur l’île Maurice un contrat pour la vente d’embarcations militaires rapides, actuellement en construction en Inde.
 
Mais c’est la visite du Sri Lanka qui est la plus importante pour Narendra Modi, en raison des visées de la Chine sur cette île, dans le cadre de son initiative de reconstruire la Route de la Soie Maritime. Sous le règne de l’ancien président de l’île, Mahinda Rajapaksa, Pékin avait investi massivement dans les secteurs du tourisme, des routes et des autoroutes, des centrales électriques et des ports.
 

Renforcer la coopération entre l’Inde et le Sri Lanka

 
Mais l’actuel président Maithripala Sirisena a déjà indiqué qu’il souhaitait améliorer les relations avec l’Inde, comme l’a montré son récent voyage à New Delhi, en février dernier. Il a par ailleurs décidé de suspendre, au moins temporairement, la construction du port de Colombo : un projet de 1,5 milliards de dollars financé par la Chine.
 
« Nous ne sommes pas hostiles à la Chine mais contre les entreprises chinoises manipulées par le régime de Mahinda Rajapaksa et les accords corrompus qui asphyxient le contribuable » a ainsi précisé le ministre des Finances du Sri Lanka, Ravi Karunanayake.
 
Narendra Modi est donc attendu pour encourager la coopération dans les domaines de la défense et de la sécurité et de finaliser l’accord concernant une centrale électrique qui devait à l’origine être construite par la Chine pour un port stratégique situé dans l’est du Sri Lanka.