INSEE : un rebond de l’économie française insuffisant pour l’emploi

INSEE : un rebond de l’économie française insuffisant pour l’emploi
 
L’INSEE a confirmé jeudi l’affirmation gouvernementale d’un rebond de l’économie française, lié notamment à la chute des cours du pétrole et à la dépréciation de l’euro. Mais l’institut français de statistiques estime cependant que celui-ci sera d’une ampleur insuffisante pour favoriser enfin l’emploi – c’est-à-dire, M. Hollande, pour enrayer enfin la progression du chômage.
 
Malgré les mesures que le gouvernement doit annoncer la semaine prochaine, l’INSEE reste dubitatif. Car, si plusieurs clignotants sont repassés au vert, l’investissement des entreprises paraît toujours bien timide – et on peut les comprendre… – et donc peu susceptible d’enrichir la reprise en emplois.
 
Pour les analystes de l’INSEE, le rythme de croissance restera insuffisant, à ce niveau, jusqu’à l’été, d’autant qu’il faut absorber une hausse de la population active.
 

INSEE : la politique de l’emploi face à un chômage en hausse

 
Dès lors, le taux de chômage continuera d’augmenter au rythme de 0,1 point par trimestre pour atteindre, au 30 juin prochain, 10,2 % en France métropolitaine – 10,4 % avec l’Outre-mer.
 
Qui plus est, malgré le blablabla dont les autorités françaises entourent le sujet, malgré l’assurance donnée par le premier ministre d’un aménagement du droit du travail, notamment en faveur des petites entreprises, pour dissiper leur « peur d’embaucher », le gouvernement ne s’enhardit pas à franchir le pas d’une réforme qu’il juge portant utile…
 
Ce n’est pas faute, pourtant, d’être encouragé   Dans un rapport également publié jeudi, l’OCDE observe ainsi que le « défi le plus important » pour notre pays est de « réformer le marché du travail afin de promouvoir la création d’emploi ».
 

Un rebond de l’économie française insuffisant. Comme le reste…

 
Il est vrai que, encouragés vraisemblablement par le peu de résultats de la politique menée depuis l’élection de François Hollande, nombre de responsables socialistes semblent tiquer sur ce qu’ils prennent, à tort ou à raison, pour une nouvelle lubie. François Rebsamen lui-même a manifesté son désaccord : « Je ne serai pas le ministre du Travail qui réformera le code du travail, en tout cas le contrat de travail. »
 
On comprend mieux l’hésitation de François Hollande et de Manuel Valls. A l’heure où les résultats électoraux sont aussi mauvais que les autres, ils se soucient peu, sans doute, et malgré leurs rodomontades, de diviser un peu plus encore leur propre camp.
 
Au fait ! si la politique menée par François Hollande et sa suite induit un résultat, en matière de chômage comme en d’autres, diamétralement opposé à celui annoncé, ne pourrait-on envisager de changer de politique ? Non ?
 
C’est vrai, on nous avait prévenus…