L’internet est voué à disparaître, assure à Davos Eric Schmidt, patron de Google. Les emplois aussi

L’internet est voué à disparaître, assure à Davos Eric Schmidt, patron de Google. Les emplois aussi
Internet serait-il vraiment voué à disparaître ? La formule choc employée par Eric Schmidt, patron de Google, lors d’une intervention devant les « élites » du monde rassemblées à Davos, est d’autant plus surprenante que l’immense fortune de l’entreprise est fondée justement sur l’universalisation du partage quasi immédiat de l’information. Mais Eric Schmidt n’annonce pas un retour à un monde sans internet, mais un monde où l’internet sera tellement omniprésent qu’il s’en fera oublier, « disparaissant » à la vue immédiate.
 

Eric Schmidt et Google nous plongent dans la cyber-réalité

 
« Il y aura tant de capteurs, tant d’objets connectés, que vous n’en aurez même pas conscience : il sera tout autour de vous. Il fera partie de votre présence tout le temps. Imaginez que vous entriez dans une pièce : vous êtes en train d’interagir avec tout ce qui se passe dans cette pièce », a-t-il expliqué.
 

Un monde hautement « personnalisé » grâce à internet

 
« Il en ressort un monde hautement personnalisé, hautement interactif et très intéressant » : Schmidt ne fait que traduire discrètement ce que sa société est en train de promouvoir activement à coups de milliards. Les innovations technologiques, l’emprise de plus en plus forte du monde virtuel sur la réalité, les améliorations « bioniques » de l’homme.
 

D’un Davos à l’autre

 
L’an dernier à Davos, Eric Schmidt avait un discours plus noir, estimant que l’avènement des nouvelles technologies est comparable à la révolution industrielle – mais avec d’énormes risques pour l’emploi, spécialement au sein des classes moyennes. Car on ne sait pas, a-t-il expliqué, si les travailleurs licenciés parce que leurs tâches sont assurées par des robots auront « les bonnes compétences » pour être embauchés dans un autre cadre. « C’est une course entre les ordinateurs et les êtres humains – il faut que ces derniers gagnent ! »
 
En 2015, il réclame toujours davantage d’internet, toujours plus de bande passante : Eric Schmidt a déclaré que la majorité des problèmes évoqués à Davos se régleront grâce à internet, précisément.