Interview de Stéphane Mercier, licencié par l’université catholique belge UCL pour son argumentation contre l’avortement

Interview Stéphane Mercier licencié université catholique belge UCL argumentaire avortement
Au centre, Stéphane Mercier

 
Stéphane Mercier, le professeur de philosophie qui s’est retrouvé au centre d’une polémique à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL) pour avoir invité ses étudiants à réfléchir sur un argumentaire philosophique contre l’avortement, est désormais sous le coup d’une sanction prononcée par la direction : licenciement pur et simple à effet immédiat au 1er avril. Stéphane Mercier avait bien voulu donner une longue interview à reinformation.tv quelques jours avant que tombe cette sanction, nous livrant dans le même temps le portrait d’un homme engagé et conscient des responsabilités propres à notre époque. La voici.
 

RITV : Stéphane Mercier, vous vous êtes montré très clairement provie. Aujourd’hui, cela vous vaut accusation. Assumez-vous cette qualité ?

 
Stéphane Mercier : A 100 %, et cela fait ma fierté : ma fierté à la fois comme être humain de prendre ainsi la défense, à ma modeste mesure, d’autres êtres humains, et ma fierté comme philosophe parce que j’ai l’impression que philosophiquement, le droit à la vie est indiscutable. Et plus profondément encore, comme catholique romain, parce que comme le disent les saints, la gloire de Dieu, c’est l’homme vivant.
 

RITV : Quel est votre âge ? Et quelle a été votre formation, puisque votre raisonnement ne ressemble pas beaucoup à celui de certains nouveaux philosophes ? Quels sont vos philosophes de prédilection ?

 
S.M. : J’ai 34 ans. Ma formation, je l’ai faite tout entière ici à Louvain-la-Neuve, puisque, contrairement à ce que certains médias avaient suggéré, je ne suis pas un nouveau dans la maison. J’ai commencé mes études ici, en philosophie, en 2000. Quand j’ai eu ma licence – le Master d’aujourd’hui – en 2004, j’ai été nommé assistant à la faculté de philosophie pendant 10 ans. J’ai eu mon doctorat en 2010 et je suis devenu chargé de recherche à l’équivalent belge du CNRS en France pendant quatre ans. Depuis 2014, je suis de nouveau chargé de cours dans le département de philosophie. Et ce jusqu’à cette année… et vraisemblablement, pas au-delà.
 
Quant à mes philosophes de prédilection, j’ai travaillé sur saint Thomas qui est bien sûr un incontournable. J’ai essentiellement fait ma thèse et mes recherches sur la philosophie romaine, sur Cicéron, sur Sénèque, et je travaille aussi en philosophie comparée sur le stoïcisme et le confucianisme. Je ne suis pas très sensible aux choses contemporaines que je trouve souvent un peu verbeuses et jargonnantes, alors que les philosophes latins, antiques et médiévaux ont toujours un beau souci de clarté que j’apprécie beaucoup.
 

Stéphane Mercier, ancien élève de l’université catholique belge UCL

 

RITV : Vous êtes donc un ancien élève de Louvain-la-Neuve et vous y enseignez depuis de très nombreuses années : y a-t-il eu avant aujourd’hui d’autres incidents de ce type ? Que s’est-il passé de nouveau pour que l’on vous poursuive ainsi ?

 
S.M. : Mes convictions sont assez connues depuis un bon moment, et elles étaient jusqu’ici tolérées dans la mesure où je me concentrais sur autre chose dans mon enseignement. Je n’en parlais pas trop, ou alors à titre privé dans des échanges informels. A partir des témoignages que je lis à droite et à gauche, notamment sur LifeSiteNews, je me suis dit cette année, parmi plusieurs choses qui m’ont incité à changer de cap et à être plus explicite, qu’il y a tout de même grand enjeu, des choses importantes à défendre. Il est clair que le travail que je fais habituellement sur l’histoire des idées, c’est de l’archéologie de la pensée. C’est absolument passionnant mais je me suis dit que ce serait dommage d’en rester là, surtout qu’au jour du jugement, on me dira : « Qu’as-tu fait de ce qui a été mis à ta disposition ? » On me dira : « C’est bien d’avoir parlé de choses intéressantes par ailleurs, mais pourquoi n’avoir pas parlé aussi des choses vraiment importantes ? » Je me suis dit qu’évidemment, à ce moment-là, je n’aurais absolument rien à répondre. Et que j’avais une sorte de devoir moral de faire passer un message que j’estimais important et de le faire dans un cadre qui s’y prêtait, puisqu’un cours de philosophie, avec la question de l’homme, avec celle de l’argumentation, était le bon endroit pour une argumentation philosophique sur cette question, parfaitement légitime dans le cadre de mon travail.
 

RITV : A qui avez-vous présenté ce texte : à une centaine d’élèves ingénieurs comme le dit la presse ?

 
S.M. : Cela est très sous-estimé. J’ai donné ce cours dans deux auditoires différents : un auditoire d’étudiants en première année en sciences appliquées, donc de futurs ingénieurs, mais aussi un auditoire d’étudiants de la faculté de sciences économiques, sociales et politiques. Les deux auditoires mis ensemble devaient représenter facilement 500 personnes.
 
Quand je donne cours, je parle assez rapidement, c’est donc parfois assez difficile pour eux de prendre note au vol, surtout lorsqu’il s’agit d’une argumentation qui est un peu serrée. Pour que les étudiants aient vraiment la base pour réfléchir, je leur avais dit qu’ils ne devaient pas s’inquiéter et qu’ils auraient un document, que j’ai effectivement mis à leur disposition sur une plate-forme réservée au cours. L’idée était vraiment celle-là : bien sûr je leur livrais mon opinion mais pour que l’exercice soit philosophiquement pertinent c’est évidemment à eux de réfléchir et donc de réfléchir sur la base d’arguments.
 
C’est ce document-là, vraiment un document de travail destiné aux étudiants, qui est tombé dans le domaine public sans que j’aie été consulté et sans que je donne mon autorisation. Il est clair que j’aurais donné mon autorisation, mais je l’aurais mieux relu parce qu’il restait quelques fautes. Sur le plan de la déontologie c’est un peu discutable, de même que la publication de la photo par les médias.
 

L’argumentaire contre l’avortement de Stéphane Mercier mis en ligne par une association pro-LGBT

 

RITV : Avez-vous le sentiment d’avoir l’objet d’une sorte de délation de la part d’une association, Synergie Wallonie, qui s’est saisie de cette affaire et qui ne semble pas être une association étudiante ?

 
S.M. : Pour le peu que j’en sais, ce n’est en effet pas une association étudiante mais certains étudiants en font partie. Pour moi il n’y a pas de problème du fait que cela ait été diffusé, parce que même si ce n’est pas très correct dans la procédure, ce que je dis, je le dis franchement, publiquement, et je l’assume pleinement, sur la place publique aussi.
 

RITV : Comment s’est passée votre convocation, très rapide, par les autorités de l’université ?

 
S.M. : Grossièrement ! Le jour où l’affaire est sortie dans les médias, le 21 mars, j’étais en cours toute la matinée et j’avais reçu un coup de téléphone de la part du cabinet du recteur qui m’a demandé un rendez-vous. Comme j’ai un agenda un peu occupé j’ai essayé de voir à quel moment c’était le plus pratique. À ce moment-là un des vice-recteurs – ou plutôt « vice-rectrices » – a pris le téléphone et m’a dit : vous avez rendez-vous jeudi à 15 heures, point barre.
 
La réunion a donc eu lieu. Elle s’est passée de façon fort civile. J’ai rencontré deux personnes du cabinet du recteur, deux de ses proches collaborateurs qui m’ont posé une série de questions. A mon avis – ce n’est que mon interprétation de l’affaire – le rectorat et les autorités de l’université sont extrêmement embarrassés parce que l’affaire les a mis en quelque sorte au pied du mur. Ils sont mis en demeure de répondre à une question très simple : quelle est la position de l’UCL sur la question de l’avortement. Evidemment, ils entretiennent traditionnellement une certaine nébulosité, une certaine confusion, pour ne pas prendre position, et ils sont extrêmement gênés de se retrouver tenus de dire ce qu’ils pensent. Il y a eu un refus de la clarté de leur part. Ils ont essayé de voir s’il n’y avait pas moyen de me coincer en me demandant si ce que j’avais fait était correct du point de vue de la légalité, de la déontologie, du public auquel j’avais parlé, des enjeux, etc. Il y avait comme une tentative de trouver un lieu à partir duquel ils allaient pouvoir dire que j’avais agi de façon inconsidérée. Comme j’avais bien réfléchi à la question, et que j’étais sûr de mon coup, ils n’ont pas pu trouver une critique claire à me formuler.
 
Le jour où l’information est sortie dans les médias ils ont eu une réaction stupide, parce qu’émotive : ils se sont fendus d’un communiqué dans lequel ils parlent de l’avortement comme « un droit inscrit dans la loi belge » et ce n’est pas tout à fait vrai non plus. (NDLR : l’accès à ce communiqué est désormais refusé sur le site d’UCL et on n’y accède plus que via le « cache » de Google.) Ils se sont trompés sur la nature de ce qui est écrit dans la loi belge, en l’interprétant de façon beaucoup trop libérale. Ils ont également dit que l’enseignement que j’avais proposé était en contradiction avec les valeurs de l’université. Du coup, maintenant tout le monde leur demande quelles sont ces valeurs de l’université et ils sont sommés de donner une réponse.
 

RITV : Vous avez dit que c’était sans doute la dernière année où vous enseigneriez à Louvain-la-Neuve : vous pensez donc qu’il y a un véritable risque de vous voir remercier, et si j’ai bien compris, c’est un risque que vous avez assumé d’emblée ?

 
S.M. : Mon statut est celui d’un chargé de cours invité. C’est à la fin de chaque année académique qu’on m’informe si oui ou non j’ai une charge de cours l’année suivante. Cela dépend de toutes sortes de critères, financiers en particulier. Cette question se pose donc chaque année, pour des raisons qui ne sont là pas du tout idéologiques mais simplement budgétaires. Pour moi, cela veut dire que lorsque je suis engagé, je le suis comme chargé de cours invité à temps partiel et pour une durée déterminée. En l’occurrence mon contrat actuel se termine à la fin de l’été, en septembre, et il n’y aurait aucune injustice de leur part à ne pas reconduire le mandat puisque plusieurs critères peuvent entrer en ligne de compte. Il est clair évidemment qu’en me mettant à leur place, je me dis que quelqu’un qui les a mis dans une situation embarrassante est quelqu’un à qui ils ne proposeront pas une nouvelle charge s’ils n’y sont plus contraints. Donc, il ne s’agit pas d’une sanction à proprement parler, mais c’est très commode pour eux de savoir que je suis sur un strapontin et qu’il suffit de ne pas me réengager, et qu’il n’y a pas du tout d’injustice de ce côté-là, ce qui est tout à fait vrai.
 

Dans son interview, Stéphane Mercier affirme avoir pesé et assumé le risque d’être licencié…

 

RITV : En mettant votre texte à la disposition de vos élèves pensiez-vous à la possibilité que vous vous retrouviez en difficulté ?

 
S.M. : Oui, bien sûr, et c’est une possibilité que j’assumais pleinement parce que je suis vraiment fier d’avoir utilisé l’une ou l’autre de mes heures de cours pour parler d’une question vraiment importante et qui concerne tout le monde. Mais je dois vous avouer cependant que je ne pensais pas que c’était sur l’avortement qu’on allait m’attaquer, parce qu’il me semblait que l’argumentaire que j’avais proposé était d’une clarté parfaite. Je n’impose mes vues à personne, j’incite les étudiants à réfléchir, je leur montre un exemple d’argumentation. Il me semble vraiment qu’on peut ne pas être en accord avec le document que j’ai produit, mais il est inattaquable du point de vue de la déontologie.
 
En revanche, je me disais qu’on allait peut-être m’attaquer sur un autre cours que j’ai fait un peu plus tard, mais pour lequel je n’avais pas encore publié le document en ligne. C’est un cours dans lequel j’ai dénoncé de façon très catégorique l’idéologie mortifère du gender, qui est de plus en plus omniprésente. UCL a aujourd’hui une chargée aux affaires de genre ou je ne sais quel titre bizarre, et un département d’études de genre. Il y a une pénétration très forte de cette imposture intellectuelle au sein de l’université. J’ai dénoncé cela aussi auprès des étudiants. Mais en l’absence de document écrit rien n’a filtré dans la presse, car il n’y a pas de preuves concrètes. Je m’attendais plutôt, si jamais il y avait des reproches qui m’étaient faits, à ce que ce soit à la suite de ce que j’envisageais de publier sur le site à propos de cette intervention.
 

Un argumentaire anti-avortement sous le feu des tenants de la pensée unique – l’Eglise embarrassée

 

RITV : Avez-vous le sentiment d’avoir touché à un tabou ?

 
S.M. : Ah oui ! En tout cas du point de vue des médias. Leur espèce d’hystérie un peu pathétique montre qu’il y a clairement une corde sensible qui a été touchée et un refus de l’argumentation puisqu’on est tout de suite dans la dénonciation, avec des slogans qu’on répète en boucle pour neutraliser toute discussion possible. On est clairement dans une manifestation de pensée unique avec tout ce que cela peut avoir d’idéologique et de totalitaire. Un tabou, à mon avis, oui – hélas.
 

RITV : Avez-vous constaté la même chose auprès de vos étudiants ? Ont-ils partagé cette analyse hystérique dans leur ensemble ?

 
S.M. : Non, justement. Les étudiants, dans la plupart des cas, m’ont paru faire preuve de plus de maturité intellectuelle que les médias et de plus d’ouverture d’esprit que les autorités de l’université. Les étudiants ont bien compris, me semble-t-il, pour la plupart, que c’était mon opinion. Ils ont parfaitement compris que je ne la leur imposais pas – de toute façon je n’en ai même pas les moyens – et que c’était véritablement un traitement philosophique d’une question importante que je leur demandais de discuter. On m’a reproché de ne pas permettre le débat dans mes cours. Il est clair que lorsque j’ai 300 personnes devant moi il est impossible d’organiser un débat. Quand je parle de faire le débat, cela ne veut évidemment pas dire « faire débat pendant le cours ». Les étudiants avaient l’occasion de poser quelques questions. Ils l’ont fait, et de façon pondérée et intelligente, même pour dire qu’ils n’étaient pas d’accord. Et là, je salue le courage intellectuel parce certains d’entre eux, devant deux ou 300 de leurs condisciples, n’hésitaient pas à dire : « Monsieur je ne suis pas d’accord là-dessus », ou encore : « Je ne comprends pas la logique de l’enchaînement. » Je vois que les étudiants se prennent au jeu. Et les nombreux messages que j’ai reçus depuis l’éclatement de l’affaire me confirment que bon nombre d’étudiants, qu’ils soient d’accord ou non avec moi, ont bien compris quel était l’enjeu et ont bien compris que je ne les manipulais pas, mais que je leur proposais un exercice en faisant droit à leur intelligence.
 

RITV : C’était le but que vous recherchiez…

 
S.M. : Oui, bien sûr. C’est un cours de philosophie. On nous rappelle toujours que c’est un cours pour apprendre à penser sur des questions importantes. Ce cours est une sorte d’introduction aux philosophies, centré sur des questions essentielles. Dans le cahier des charges il est notamment indiqué, pour l’un des deux cours, qu’il devait tourner autour de la question de l’homme sous ses différents aspects. J’ai respecté le cahier des charges d’un cours de philosophie qui fait réfléchir sur des thématiques diverses liées à l’identité humaine, à la condition humaine et à tout ce que cela implique.
 

RITV : Pensez-vous qu’il existe des droits de l’homme sans Dieu ?

 
S.M. : C’est une bonne question… en tout cas il est possible de défendre l’homme et le droit de l’homme à la vie depuis sa conception sans faire intervenir un argument théologique quelconque, même de théologie naturelle. A mon avis, dans les faits on ne peut pas, évidemment, séparer les deux, puisqu’il n’y a pas une sorte de réalité pure et indépendante de Dieu : nous sommes tous des créatures de Dieu et donc dans les faits les choses se recoupent. Mais du point de vue strict de l’argumentation, il n’est pas nécessaire de faire intervenir le rôle de Dieu, quel qu’il soit par ailleurs, pour défendre de manière très convaincante le droit de chaque être humain à une véritable protection et à un soutien depuis le moment de sa conception.
 

UCL n’a pas été désavouée par la hiérarchie catholique

 

RITV : Avez-vous reçu un soutien de la hiérarchie catholique ?

 
S.M. : De la hiérarchie non… J’ai reçu un certain nombre de soutiens individuels de gens parmi lesquels des membres du clergé, en particulier un soutien très appuyé de la part d’un grand nombre de séminaristes, puisque je donne cours dans différentes institutions où j’ai des séminaristes comme étudiants. J’ai eu des manifestations très claires de la part de collègues prêtres ou religieux qui m’ont fait part de leur soutien. Mais de la part de la hiérarchie, non. C’est peut-être encore trop tôt… Évidemment ils ont de grosses responsabilités, ils doivent peser tous leurs mots pour ne pas être pris dans une tourmente qui leur échapperait. J’espère évidemment qu’ils se manifesteront à cette occasion, d’autant plus que les évêques et au moins l’archevêque-cardinal sont membres du pouvoir organisateur de l’université. Le cardinal a rang de Grand chancelier de l’université. (NDLR : Le communiqué des évêques, daté du 28 mars dernier, affirme leur « confiance » aux autorités d’UCL et les dit « opposés à l’avortement en raison du respect pour la vie », ajoutant qu’il s’agit d’un « drame » : « Par compréhension pour ces situations dramatiques, les évêques tiennent à ce que l’on parle toujours avec nuance et tact des personnes et des couples qui font le choix de l’avortement. »)
 

RITV : Quels sont les rapports entre l’église catholique et cette université dont elle a donc le contrôle ?

 
S.M. : C’est cela qui reste nébuleux et qui gêne beaucoup les autorités de l’université. Précisément, le rapport exact – rapport de force, rapports institutionnels – entre l’Eglise et l’UCL a quelque chose d’un peu vague, un peu flou. Évidemment, la discussion qui est en cours actuellement expose ce flou sous le feu des projecteurs et semble les contraindre à clarifier une situation dont ils auraient préféré qu’elle reste nébuleuse, telle qu’elle était, avec des évêques qui interviennent peu, voire pas du tout, et qui maintenant sont mis devant le fait accompli d’une université qui exprime que ses valeurs sont différentes de celles qui sont de toute évidence celle de l’Eglise catholique.
 

RITV : Et le mot de la fin ?

 
S.M. : Puisque cet entretien va être lu par de nombreux catholiques, je voudrais vraiment que ceux qui entendent ce que j’ai dit prient pour moi, prient pour ma fiancée qui me soutient vraiment beaucoup dans ce combat, et prient aussi pour mes parents en particulier, qui se font beaucoup d’inquiétude pour moi. Ils m’aiment énormément et ont très peur que je n’aie plus de poste, qu’il puisse y avoir des conséquences. Je sais qu’ils sont fort inquiets et je voudrais vraiment les recommander à la prière de ceux qui nous font la charité de nous écouter.
 

Propos recueillis par Jeanne Smits