L’Italie sommée de s’expliquer au Conseil de l’Europe à propos de mesures destinées à ralentir le flux de migrants

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Alors que l’Italie a posté des navires militaires au large des côtes libyennes pour décourager les candidats à l’immigration clandestine et aider les garde-côtes locaux à empêcher le départ des migrants, le Conseil de l’Europe estime qu’il y a un grave risque de violation des droits de l’homme de ce fait et demande des explications.
 
Une lettre adressée le 28 septembre dernier au ministre de l’Intérieur Marco Minniti par le commissaire aux droits de l’homme du Conseil, Nils Muiznieks, publiée mercredi, affirme que les migrants poussés à retourner vers la Libye encourent un « risque réel » de tortures ou de traitements inhumains.
 
La Convention européenne des droits de l’homme interdit d’exposer quiconque à ce type de traitement.
 
Des mesures prises par l’Italie ont permis de ralentir significativement le flux de migrants : – 25 % à ce jour en 2017 par rapport à l’année dernière.
 
Mais dans le même temps, les organisations immigrationnistes ont attiré l’attention sur les conditions déplorables dans les camps de détention en Libye, où les agressions physiques et sexuelles des migrants sont monnaie courante.
 
En empêchant le départ des migrants, aux dires du Conseil de l’Europe, l’Italie les condamne donc à continuer à subir ces exactions – une analyse que l’Union européenne ne partage pas. En suivant l’analyse de Nils Muisnieks, d’ailleurs, il faudrait aller récupérer tous les migrants actuellement parqués en Libye pour les sauver de cette torture…