Démission de Faouzi Lamdaoui, le conseiller « égalité et diversité » de François Hollande

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Moins de quinze jours après Kader Arif, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, c’est au tour de Faouzi Lamdaoui, un autre proche de François Hollande, d’être obligé de donner sa démission, suite à une affaire d’abus de biens sociaux et de fraude fiscale. Le conseiller « égalité et diversité » du président normal s’en va donc par la petite porte, obligeant une nouvelle fois son patron à remiser sa « République exemplaire »…
 

François Hollande et les frasques de ses proches

 
Faouzi Lamdaoui a été cité à comparaître, à une date qui n’a pas encore été précisée, mais très précisément, pour « abus de biens sociaux », « blanchiment d’abus de biens sociaux », « faux et usage de faux ». Excusez du peu !
 
Dans un communiqué, l’Elysée la joue sobrement : « Faouzi Lamdaoui a présenté sa démission pour se donner les moyens de se défendre suite à sa citation en correctionnelle pour des faits remontant à 2007-2008. »
 
Autrement dit : circulez ! y’a rien à voir de ce côté. Aucun rapport avec Normal Ier. Mouais… Il est tout de même consternant qu’un président de la République en exercice accumule à ce point les collaborateurs à casseroles. Parce que les indélicatesses, notamment sonnantes et trébuchantes, de ses proches ne remontent pas à ces dernières semaines. Il ne faudrait pas oublier les Jérôme Cahuzac, Aquilino Morelle, Thomas Thévenoud, et autres.
 

Conseiller « égalité et diversité » et ancien chef de cabinet

 
Et puis Lamdaoui est plus qu’un simple conseiller à l’Elysée. Le rédacteur du sobre communiqué de la présidence semble oublier qu’il a été le chef de cabinet de François Hollande durant la campagne présidentielle. Proche, on vous dit !
Un homme qui, par-delà les problèmes économiques qui lui valent aujourd’hui convocation judiciaire, a un peu tendance à se croire sorti de la cuisse de Jupiter. On se rappellera ce scandale – petit certes, mais révélateur – du pain au chocolat. L’année dernière, alors qu’il faisait l’objet d’une protection policière pour des menacez de mort dont on a jamais su le fin mot de l’histoire, voilà-t-il pas qu’il se plaint un matin auprès des officiers de sécurité chargés de l’escorter de n’avoir pas respecter la consigne : « On ne vous a pas dit qu’il faut m’acheter un pain au chocolat le matin ? » L’exercice de la magistrature suprême, en France, consisterait-il à permettre de satisfaire les caprices de quelques privilégiés décidés à se partager, jusqu’à la dernière miette, la moindre part de gâteau – pardon ! de pain au chocolat ?
 

Après Faouzi Lamdaoui, à quand la prochaine démission 

 
Un responsable socialiste – enfin, pas si responsable que cela puisqu’il reste anonyme… – s’emporte : « Tout cela est affligeant, d’autant que c’était prévisible. » Ah ! Et ajoute : « Ce qui est étonnant, c’est que ça ne se soit pas produit plus tôt. (…) A ce niveau-là, ça ne peut pas être de malchance. »
 
Serait-ce, alors, un système ?