Le coup du pape François

Le pape François et la Haute Finance
Le pape François vient d’annoncer une première réforme structurelle du Saint-Siège : elle est proprement révolutionnaire.
Le secrétaire d’Etat, l’équivalent du premier ministre, va perdre la maîtrise des finances du Saint-Siège, qui seront désormais directement rattachées au Saint Père. C’est le cardinal australien Pell, l’un des huit cardinaux qui assistent le pape, qui en aura la charge : la raison alléguée est de rendre les finances plus transparentes et plus directes, on peut l’espérer, le premier effet sera de considérablement renforcer l’autorité du Saint Père et de l’équipe qui l’entoure.
Par ailleurs la cité du Vatican et le Saint Siège qui vivent respectivement de l’entrée des musées et des dons de fidèles dépendront de la même structure : le secrétariat pour l’Economie (qui remplace trois services déjà existants, parmi lesquelles la banque du Vatican à la réputation sulfureuse, dont le sort n’est pas encore fixé). Jusqu’à présent la cité du Vatican était toujours bénéficiaire et le Saint Siège devait lui demander de l’argent.
Enfin, dernière nouveauté : une plus grande rigueur financière, promise grâce des rapports réguliers et des prévisions cohérentes, que devrait rendre possible la centralisation de la soixantaine d’entités qui composent le Vatican sous la direction du Cardinal Pell.
Cette réforme est proprement extra-ordinaire.
Pourquoi ?
Depuis environ un siècle, la famille Rothschild, figure de la Haute Finance, est mêlée aux finances papales. Le fait que le pape intervienne directement dans ce domaine pourrait donc être considéré comme un casus belli par la Haute Finance, remettant en cause l’équilibre politique et financier qui règne entre cette dernière et le Vatican. Le pape François a eu le courage de lancer le mouvement, aura-t-il les épaules pour l’assumer ?
A suivre…