Le JT du 10 janvier 2014
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Au sommaire :

  • Le système préfère les travailleurs du dimanche
  • Fidel Castro, dictateur retraité
  • Un président encore plus normal
  • Le Conseil d’Etat instrument du pouvoir politique ?
  • Démission du gouvernement tunisien
Le système préfère les travailleurs du dimanche

Les négociations sur le travail du dimanche dans les magasins de bricolage viennent de commencer. Un détail ? Pas vraiment. Derrière la revendication de liberté des uns, le prétexte économique des autres et les intérêts sectoriels des syndicats se cache un bouleversement de la société. Et une certitude : le système préfère les travailleurs du dimanche.

Les partisans du travail dominical développent depuis des mois une propagande intense, avec des arguments du type c’est la liberté de chacun, ou, cela fait marcher les affaires. A cela, les syndicalistes n’opposent que la défense de leurs avantages acquis. Et ne se placent que sur le terrain économique. Or l’important n’est pas là. L’important est la révolution de la société européenne que va engendrer la réforme en cours. Depuis des siècles les pays chrétiens, la France catholique en particulier, sont rythmés par le repos du dimanche.

Discrimination antichrétienne

Aujourd’hui, sous couleur de laïcité, on supprime ce découpage du temps, qui est autant culturel que cultuel, bien évidemment au profit des populations qui ne chôment pas le dimanche. Accessoirement, par le biais du volontariat et des primes, quel qu’en soit le nom, qu’on assurera aux travailleurs du dimanche, on fera une discrimination pécuniaire entre chrétiens et non chrétiens en faveur de ces derniers. Cela tombe sous le coup des lois garantissant l’équité des salaires, mais aussi sous le coup de la loi Pleven concernant la discrimination en raison de la religion d’un individu. Et cela vise à pousser les « chrétiens culturels » à s’aligner sur les non chrétiens. A propos de clous et de perceuses, c’est une avancée capitale de la révolution sociétale qui ravage les nations et la civilisation chrétiennes.
 
 

Fidel Castro, dictateur retraité

Fidel Castro n’est pas mort, il vit sa vie de dictateur retraité dignement. C’est ce que veut montrer la presse cubaine en portraiturant le tyran communiste en vieil esthète, cultivé et respectable.
C’est une légende vivante qui vient d’inaugurer une galerie de peinture à La Havane. On nous rappelle que Fidel Castro, 87 ans, dictateur retraité depuis 2006, a triomphé en janvier 1959 de l’infâme général Batista et des Américains, avant de profiter de son loisir pour cultiver aujourd’hui les arts et lettres. On nous prend pour des imbéciles. À Cuba, la dictature castriste (qui a encore de vilains restes) a été pendant un demi-siècle synonyme de répression, arrestations arbitraires, torture, exécutions, persécution religieuse, ruine économique, corruption, prostitution…

Dix-sept mille fusillés

Selon le Livre noir du communisme, entre 1959 et 1997, plus de 100.000 cubains ont connu les camps, les prisons ou les « fronts ouverts » ; 15.000 à 17.000 personnes ont été fusillées ; plus de 100.000, en 30 ans, avaient tenté de fuir le pays, dont un tiers avait péri. En 1997, alors que la population de l’île ne dépassait pas 11 millions d’habitants, 2 millions de cubains se trouvaient contraints de vivre en exil.
Staline est mort dans l’exercice de ses fonctions, Hitler s’est suicidé, Tito et Franco ont fini comme des légumes en survie artificielle, tous sont honnis, Castro est le premier dictateur retraité à passer la main dans les sourires. Avec au fond Mikaïl Gorbatchev, si l’on y songe bien.