Le JT du 17 février 2014
RITV Vidéo


Au sommaire :

  • Matteo Renzi : la nouvelle comédie italienne
  • Pythons birmans : écosystème perturbé par l’homme
  • Ours d’or chinois
  • Réfugié en Suisse malgré la votation
Matteo Renzi : la nouvelle comédie italienne

A Rome, le vieux président communiste Napolitano a choisi le jeune démocrate florentin Matteo Renzi pour former le gouvernement. Un nouveau rôle dans la comédie italienne du pouvoir, celui du jeune premier pressé, expert en télévision et réseaux sociaux, qui promet des solutions immédiates pour l’emploi, l’administration et les impôts. Sans rire.

Cet excellent garçon, qui plaît aux dames, 27 % des Italiennes aimeraient « être sauvées du feu » par lui, cela ne s’invente pas, a donc promis d’opérer en deux temps et trois mouvements, trois mois exactement, ce qui ne s’est pas fait en des années. D’une certaine façon on peut compter sur son efficacité. Né dans une famille de magnats de la presse, il s’y est occupé, son diplôme de droit en poche, de marketing, avant de faire une carrière expresse au parti démocrate, centre-droit. Il y a montré des qualités de manœuvrier qui lui ont permis de dégommer son ami et ancien premier ministre Enrico Letta.

Renzusconi

Côté idées, il prend ce qui plaît où il le trouve, on l’a surnommé « l’éponge ». Il passe plus de temps à la télé et sur Twitter que sur ses dossiers. Le président Napolitano avait déjà sauvé un système à bout de souffle en rempilant ; il tire de son chapeau ce Rastignac poupin pour faire la même politique que ses prédécesseurs, puisqu’il a fait toute son ascension dans l’ombre de Romano Prodi, tout en promettant monts et merveilles. L’Italie le sait mais qu’importe : le système est à un point tel qu’il agite ses marionnettes sans tenir le moindre compte de la réalité, comme s’il était capable d’imposer sa parole pour seule vérité recevable. Avec Matteo Renzi, que certains appellent déjà Renzusconi, la comédie italienne se finit en farce tragique.
 
 

Pythons birmans : écosystème perturbé par l’homme

Des dizaines de milliers de pythons birmans se baladent en liberté dans les Everglades, les marais de Floride. Achetés comme mascottes puis relâchés, ils ont proliféré. Ils font peur aux hommes et mangent tout ce qui bouge, alligators compris. Ce désastre est le type même de l’écosystème perturbé par l’homme.

Périodiquement, un dérèglement de ce genre vient rappeler que l’équilibre de la nature est fragile, et que chaque milieu abrite une faune et une flore qui lui sont propres, séparé d’autres milieux semblables par la distance, les obstacles naturels, les océans. Contrairement à ce que les serins serinent, les frontières existent bien dans la nature, elles sont un élément fondamental de la vie.

Frelons asiatiques et ragondins

Les frelons asiatiques n’ont pas fini de troubler la vie de nos abeilles, et plusieurs maladies des arbres importées par du bois de sciage ont décimé les forêts européennes. En la matière, l’imprudence humaine est généralement le facteur déterminant de ces proliférations intempestives. On se souvient du ragondin, acclimaté à l’origine pour sa fourrure, qui pullule, rongeant les berges des étangs, des canaux et des rivières. Les pythons birmans donnent un nouvel exemple d’écosystème perturbé par l’homme particulièrement spectaculaire, à cause de sa taille et du symbolisme lié aux serpents, mais c’est loin d’être le plus dangereux.