Le JT du 17 mars 2014
RITV Vidéo


Au sommaire :

  • Homo ethicus novus
  • Europe de la ruine : un parfum de Chypre
  • Lilian Thuram découvre la face noire du Brésil
  • Ukraine : la démocratie à l’oeuvre
Homo ethicus novus

En affirmant que les gays sont victimes d’un Apartheid en Afrique, l’avocate camerounaise Alice Nkom interdit de jeter sur l’acte homosexuel un quelconque jugement et proclame une éthique relativiste qui n’a qu’un ennemi : la morale naturelle. L’homo ethicus novus est en construction.

Le vocabulaire de la dame est assez typé : amour, tolérance, respect des différences proviennent du même corpus « humaniste » en diable. La référence à Nelson Mandela et à « son peuple » est cousue du même fil blanc. Si vous vous opposez à l’homo ethicus novus, vous n’êtes qu’un passéiste ségrégationniste raciste.

Apartheid contre les assassins

Aujourd’hui, ce sont les homosexuels qui sont déclarés victimes d’un apartheid, demain ce seront peut-être les drogués, les voleurs, les assassins – ou les pédophiles, les polygames, les zoophiles et les amateurs d’inceste. Sur quoi fonder la répression des forces policières et judiciaires d’un Etat si le consensus traditionnel de la société est brisé par les exigences de progrès de « l’humanisme » ? Puisque seuls comptent l’amour, la tolérance et le respect de la différence, toutes les morales se valent pourvu qu’elles soient relativistes et ne s’appuient pas sur la morale catholique, ni sur la morale naturelle. Toute la question restant de savoir, bien sûr, dans ce grand élan humaniste, relativiste et panthéiste, qui définit les limites de l’amour, de la tolérance et du respect des la différence.
 
 

Europe de la ruine : un parfum de Chypre

L’économie chypriote est entrée assez prospère en janvier 2008 dans la zone euro mais la crise de celle-ci l’a ravagée. Epargne, retraite, emploi, rien n’est indemne. Un destin qui pourrait bientôt frapper la France, récemment admonestée par Bruxelles. On sent dans cette Europe de la ruine comme un parfum de Chypre.

Ca aurait pu être pire mais ça va être plus difficile, tel est en termes propres l’interprétation que font les analystes de la crise chypriote. Le cynisme du système est pathétique. Et les chiffres et les faits sont là. Le système bancaire au tapis, l’emploi sinistré, des retraites spoliées de 90% et l’épargne seulement de 47%. 6% de la population à la soupe populaire.

L’euro, la misère, l’invasion

Que l’on puisse présenter de tels résultats comme encourageant dépasse les bornes de l’indécence. D’autant qu’à la misère s’ajoute l’invasion, que mesurent les données de l’aide alimentaire. Et pas plus qu’en Espagne, au Portugal, en Grèce ou en Irlande on n’a d’assurance que le plan d’aide va fonctionner. L’Euro qui avait fondé sa propagande sur une prévision générale de prospérité est en train de produire inexorablement l’Europe de la ruine, l’Europe ouverte à tous les vents de la concurrence non régulée. La France, dont la dette croît toujours, dont la croissance stagne et dont les déficits ne sont pas maîtrisés est peut-être la prochaine sur la liste des Etats en faillite, pour reprendre un vocabulaire utilisé par François Fillon lorsqu’il était premier ministre. On hume dans les couloirs du ministère des finances à Bercy un pénétrant parfum de Chypre.