Le JT du 26 février 2014
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Au sommaire :

  • Politique agricole : Marine Le Pen comprend à moitié
  • Déficit : Pépé le Mosco maintient le cap
  • Thaïlande : le processus ukrainien ?
  • Greenpeace se moque du monde
Politique agricole : Marine Le Pen comprend à moitié

La présidente du Front national a déclaré son amour à l’agriculture et la guerre à l’accord de libre-échange transatlantique annoncé par Hollande et Obama, proclamant la nécessité d’une politique agricole française, mais a tout gâché en promettant plus de subventions. Est-ce de la démagogie obligée ou la preuve que Marine Le Pen comprend à moitié le problème seulement ?

Quant il s’agit de Marine Le Pen, les intervieweurs exercent à plein leur esprit critique et recherchent les points de vue qui soulignent l’insuffisance de ses propos, ce qu’on les voit moins faire avec un Hollande ou un Le Foll, le ministre de l’agriculture. On aurait pu facilement trouver des paysans qui approuvent la critique de l’accord transatlantique qui va nous envahir de mauvais produits américains, OGM en tête, accentuer la domination de quelques firmes comme Monsanto et mettre l’agriculture française à la merci d’un marché international manipulé.

Sortir de l’Usine à gaz

Ou qui souhaitent une politique agricole française. Mais il est vrai que la dernière proposition de Marine Le Pen, augmenter les subventions, est absurde. Sans entrer dans l’analyse d’un système hyper compliqué de prélèvements et de redistributions proprement monstrueux, totalitaire et ruineux au bout du compte, l’éleveur interrogé a raison de dire que l’important est de rétablir des prix viables, donc des frontières. Formée par son père, on pourrait croire que Marine Le Pen en est consciente, mais il est vrai qu’entourée de conseillers comme Philippot qui est un ancien chevènementiste elle peut être tentée de céder aux sirènes socialistes. Dans ce cas, elle comprend à moitié le problème seulement, ce qui reviendrait à ne pas le comprendre du tout.
 
 

Déficit : Pépé le Mosco maintient le cap

En 2013, la France s’engageait à Bruxelles à réduire son déficit budgétaire à trois pour cent en 2015. Aujourd’hui, la Commission prévoit 4 % en 2014 et 3,9% en 2015. Pourtant notre ministre des finances « maintient le cap ». Malgré la réalité, Pépé le Mosco exerce le ministère de la parole – incantatoire et mensongère.

On sait que la France bénéficie déjà d’un délai de grâce, ce qui n’est pas un cadeau étant donné que notre dette atteint presque 100 % du PNB. Et que l’analyse de la politique de Bercy faite par la cour des Comptes récemment rejoint celle de Bruxelles. Seul Pépé le Mosco croit encore, ou feint de croire, que l’objectif de réduction du déficit budgétaire, insuffisant pourtant, sera atteint.

Dette : quand culminera-t-elle ?

Cela fait des années, voire des décennies, que les ministres français, et leur chef, font des annonces politiques accompagnées de prévisions flatteuses qui ne se vérifient jamais pour la simple raison que les hypothèses sur lesquelles elles se fondent sont fausses et que la politique choisie s’oppose à l’objectif défini. Cela donne des déficits qui ne se réduisent jamais et une dette qui se creuse toujours, en dépit des incantations. En juillet 2012, Pépé le Mosco prévoyait que la dette devait culminer en 2013 à 90,6% du PIB. En avril 2013, il prévoyait de monter à 93,6 % en 2013 pour culminer à 94,3% en 2014 et redescendre ensuite. Sachant cela, on pourrait croire qu’il se rallierait à Bruxelles, qui prévoit désormais raisonnablement qu’elle culmine à 97,3% en 2015, mais pas du tout : il maintien le cap. De même qu’en matière de chômage Hollande veut « confirmer la tendance » et Michel Sapin « poursuivre l’effort ». Sans vouloir admettre que leur politique, qui combine le socialisme à l’ouverture des frontières, est précisément responsable de la croissance faible et des déficits structurels dont ils déplorent les effets. Ils vivent décidément dans un monde magique.