Le JT du 29 janvier 2014
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Au sommaire :

  • Théorie du genre : Vincent Peillon ment et sait qu’il ment
  • Obama : vers un old new world socialiste ?
  • Le Pape François superstar
  • Robot plébiscité à Kinshasa
  • Les Chinois premiers consommateurs de vins
Théorie du genre : Vincent Peillon ment et sait qu’il ment

Le ministre de l’Education nationale tance les élèves que leur opposition à la théorie du genre a fait rester à la maison. Il affirme que la présence à l’école d’une telle théorie n’était qu’une « rumeur ». Pourtant ses écrits et de nombreuses initiatives prouvent le contraire. Vincent Peillon ment et il sait qu’il ment.

Vincent Peillon déclarait hier à l’Assemblée Nationale : « N’écoutez pas ceux qui veulent semer la division et la haine dans les écoles. Ce que nous faisons ce n’est pas la théorie du genre, je la refuse », accusant au passage l’extrême-droite d’être à l’origine de ces « rumeurs ».
Le porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud Belkacem, allait même plus loin on l’a vu : selon elle, la théorie du genre n’existe même pas. Il faudrait qu’ils accordent leurs violons. Lequel des deux ira le plus loin dans le déni de réalité ? Pour l’instant, Vincent Peillon semble tenir la corde.

« Stéréotypes de genre »

Avant de détailler quelques unes des initiatives scolaires bien concrètes, il convient d’extraire une citation du livre-programme Refonder l’Ecole écrit en février 2013 par le ministre de l’Education nationale lui-même : « La lutte contre les stéréotypes de genre et l’homophobie doit être menée avec force, à tous les niveaux d’enseignement. Les stéréotypes de genre doivent être remis en question dès l’école primaire ».
Ce matin, il a insisté : « Je demande aux chefs d’établissement, aux directeurs d’école, aux conseillers pédagogiques, aux inspecteurs de l’Education nationale de convoquer les parents qui ne mettent pas leurs enfants à l’école pour leur expliquer la réalité des choses et leur rappeler que dans notre pays, il y a une obligation scolaire à l’égard des enfants ».
C’est surtout l’obligation de l’école qui lui importe sans doute, parce que « la réalité des choses », la voici :
Tout d’abord le dispositif ABCD de l’égalité filles-garçons mis en place dans 600 établissements – le ministère refuse d’ailleurs de fournir la liste – depuis la rentrée.
Nicole Abar, ancienne footballeuse professionnelle, chargée de l’animation et de l’expérimentation de ce programme, en explique la genèse : « nous avons constaté que les deux genres étaient victimes de représentations stéréotypées ». Une rumeur bien sûr…

Papa porte une robe

Viennent ensuite les interventions dans les établissements scolaires d’associations militantes LGBTI, sur demande du ministère de l’Education nationale. Ces associations Contact, Estim’, En tous genres ou SOS-homophobie interviennent en 4ème ou terminale, sur demande du chef d’établissement, lorsque sont abordées en classe la sexualité et la reproduction. Or il ne s’agit que d’associations de lutte contre l’homophobie…
Autre illustration, la promotion par Vincent Peillon lui-même encore une fois, de l’association Ligne Azur, dans une circulaire adressée aux recteurs le 4 janvier dernier. Cette association précise sur ses supports pédagogiques que « l’identité de genre c’est le sentiment d’être un homme ou une femme. Pour certains, le sexe biologique coïncide avec ce ressenti ». Rumeur toujours…
Que dire également de la diffusion du film Tomboy présenté à des enfants de 7 à 9 ans, dans lequel ils peuvent s’identifier à une petite fille se faisant passer pour un petit garçon ?
Que penser du livre Papa porte une robe recommandé par le principal syndicat d’enseignants du primaire, qui recommande par ailleurs l’utilisation de littérature « non-genrée » ?
Bref, les initiatives de ce genre sont légions, et régulièrement mises en lumières par des parents inquiets, parce qu’ils ont toutes les raisons de l’être.
Elles donnent la preuve que Vincent Peillon ment et sait qu’il ment.
 
 

Obama : vers un old new world socialiste ?

Dans son discours sur létat de l’Union Barack Obama a solennellement débité son programme de l’année : plus de social, plus d’assurance chômage, réduction des inégalités. Un discours qui sonne étrangement européen et socialiste dans une Amérique encore libérale. Le prototype d’une sorte de old new world.

Le discours sur l’état de l’Union est l’occasion de courtoises déclarations de principe, et il est clair que les Républicains n’envisagent pas les mêmes moyens que les Démocrates pour assurer la prospérité de leurs concitoyens : il est probable que le président passera en force. Mais le satisfecit qu’il s’est décerné montre qu’il n’a pas pris la mesure de la réalité économique : on ne sait pas avec précision ce qui se cache sous le regain d’investissements aux Etats Unis, et la dette américaine s’accroît de plus en plus. La deuxième mandature Obama ne semble pas partie pour relancer la création de richesses aux USA et reprendre la tête des économies mondiales.

L’Europe socialiste en modèle

A la manière d’un super Hollande, le président américain semble plutôt obsédé par la répartition de la pauvreté moyenne, et le fait que ses conseillers se soient inspirés de notre sécurité sociale est significatif. Au moment même où les Etats Unis exportent sur l’ancien continent leur modèle communautariste pour la « gestion » des hommes, ils importent le modèle socialiste de l’Europe pour la gestion des biens. Comme s’ils voulaient réussir une synthèse des défauts dans un déclin commun. The old new world, en quelque sorte, pour paraphraser Aldous Huxley.