Le JT du 3 février 2014
RITV Vidéo


Au sommaire :

  • Valls : mensonge d’Etat
  • Quand le pouvoir trouble l’ordre public
  • Manif pour l’avortement : flop du progressisme poussiéreux
  • Cameron poussé par sa base
  • Jeunes djihadistes : un mauvais procès
Valls : mensonge d’Etat

Le ministre de l’Intérieur a repris sur le mode solennel les accusations de ses collègues contre la Manif pour tous, coupable à l’en croire de manipuler des peurs infondées et de prendre appui sur de simples rumeurs. Sur le gender, sur la PMA et la GPA. Et si c’était Valls qui s’enfonçait sans vergogne dans le mensonge d’Etat ?

Il est vrai que le gouvernement a renoncé à inclure la GPA et la PMA dans sa loi sur la famille sous la pression des manifestations monstres du début 2013. Mais en même temps, la « circulaire Taubira » donne la nationalité française à des enfants nés par GPA à l’étranger. L’Etat encourage donc des pratiques délictueuses qu’il n’a pas les moyens politiques d’imposer par la loi. Quant à la théorie du genre, elle existe bien et le gouvernement l’installe à l’école. Du point de vue philosophique, le professeur Bellamy a démontré que l’utilisation du concept de genre par une partie de l’opinion relève bien d’une théorie et non d’une observation.

Une idéologie perverse

Cette théorie est née en Amérique voilà cinquante ans dans les milieux homosexuels. Un psychiatre comme Boris Cyrulnik a pu dénoncer le tout-éducatif dans la perception de l’identité sexuelle dans le Point, en ajoutant: « Je pense que le « genre » est une idéologie. Cette haine de la différence est celle de pervers, qui ne la supportent pas. » Quant à sa présence à l’école, l’observatoire de la théorie du genre en a répertorié mille marques, dont Ritv a repris quelques unes récemment. Yves Daoudal relève d’ailleurs que l’amendement AC421 au projet de loi sur la refondation de l’école a été examiné en commission des lois à l’Assemblée nationale le 28 février 2013, avec cette explication : « Il s’agit de substituer à des catégories telles que le « sexe » ou la « différence sexuelle », qui renvoient à la biologie, le concept de « genre », qui montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites. » Même si la rédaction finale a été un peu différente, l’intention n’est pas ambiguë. Sur les questions dites sociétales où il fait porter sa révolution, Valls et l’ensemble du gouvernement, assistés de la grande majorité des médias, ont choisi de promouvoir un mensonge d’Etat délibéré.
 
 

Quand le pouvoir trouble l’ordre public

Depuis décembre 2012 la Manif pour tous a été la victime de très fréquentes provocations policières, notamment à l’issue des manifestations de masse. Un entretien avec Anne Laure Blanc, de Solidarité pour tous. Et quelques éléments sur la façon dont le pouvoir trouble l’ordre public.

Le collectif « Jour de Colère » a également dénoncé ces menées policières, après que 250 personnes ont été mises en garde à vue sans qui rien ne puisse être reproché à l’immense majorité d’entre eux. La police était en effet intervenue quelques minutes seulement après la dispersion officielle de la manifestation, enfermant donc tous les participants sur place et provoquant les troubles.
Pendant toute la semaine dernière, Manuel Valls a lui même joué la provocation en répétant qu’une nasse serait installée place Denfert-Rochereau dès l’annonce de dispersion de la manifestation organisée hier par la Manif pour tous, il voulait « un maximum d’interpellations », précisant qu’il n’accepterait « aucun débordement ».

Les huissiers font peur au ministre

Forte de son expérience et des témoignages de centaines de manifestants, la direction de LMPT avait donc obtenu la présence de deux huissiers pour observer l’attitude de la police. Mais samedi la préfecture de Police a contesté en référé cette décision, obtenant gain de cause, parce qu’elle refusait que l’on « surveille la police »… Cela en dit long sur les instructions que le ministre donne à ses troupes, et dont il ne veut pas qu’on voie les images ni les témoignages assermentés. Cette officialisation du déni de réalité est une chose toute nouvelle dans le processus dictatorial en cours.
Ca ne l’empêche pas d’essayer de pousser ses adversaires à la faute. Hier soir, dès l’annonce de la dispersion des policiers en civil ont afflué casqués vers la place Denfert-Rochereau, attitude ultra-provocatrice étant donnée l’ambiance toujours aussi bon enfant des manifestants. Mais la manœuvre a été déjouée : c’est finalement un cordon de sécurité mis en place par la Manif pour tous qui a retenu ces policiers le temps que les manifestants se dispersent et lorsque des compagnies entières de CRS ont débarqué sur la place Denfert-Rochereau… celle-ci était vide !
C’est donc la police qui trouble l’ordre public, sur ordre, mais cette fois-ci les organisateurs l’en ont empêché.
 
 

Manif pour l’avortement : flop du progressisme poussiéreux

Un progressisme poussiéreux, c’est ce qu’ont révélé les manifestations du week-end. Celle des partisans de l’avortement n’a réuni à Paris que quelques centaines de militants. Celles pour la vie, des centaines de milliers de personnes.

Combien se comptaient les manifestants pro-avortement qui défilaient à Madrid, samedi 1er février, contre le projet de loi du gouvernement espagnol limitant l’accès à l’interruption de grossesse ? « Des milliers », à en croire le site du Nouvel Observateur, et beaucoup moins encore à Paris, où une manifestation de soutien n’a réuni que quelques centaines de personnes, à en juger par la vidéo mise en ligne par l’AFP.

Des éléments de langage inopérants

Malgré les efforts des médias et des associations comme le Planning familial pour le dissimuler, la protestation a fait un flop, en Espagne comme en France. « Nous sommes ici pour dire qu’aucune femme, nulle part en Europe, ne pourra tolérer de telles régressions », a déclaré Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris, tandis qu’un membre du bureau du Planning familial dénonçait un « retour en arrière ». Ces éléments de langage d’un progressisme poussiéreux sont à la fois sectaires et inopérants. Les centaines de milliers de personnes qui ont participé à la Marche pour la Vie du 19 janvier et à la Manif pour tous du 2 février n’avaient certainement pas l’impression de marcher à reculons.