Le Pape en Israël face à l’anti-christianisme

Pape en Israël

La visite du pape en Israël survient dans un moment de grande tension, non seulement entre les pays arabes et l’Etat hébreu, mais entre une fraction importante de la population juive et les différentes églises présentes là-bas : l’anti-christianisme croît, à Jérusalem notamment.
 

En établissant des relations diplomatiques avec l’Etat hébreu malgré l’opposition des évêques d’Orient, le Vatican a mis le pied dans une situation très compliquée dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences.

Tags, crachats, blasphèmes

La question des biens chrétiens en Terre Sainte n’est toujours pas réglée quinze ans après, et la satisfaction donnée aux gouvernants juifs a suscité de la méfiance auprès des pays arabes et musulmans. Sans pour autant désarmer bien sûr les tenants d’un judaïsme orthodoxe pour qui la foi en un Christ Dieu incarné, mort sur la Croix et ressuscité pour sauver les hommes est une abominable idolâtrie. Chaque visite du pape en Israël suscite une flambée d’anti-christianisme juif. Aujourd’hui, ce sont des tags injurieux sur les églises, assortis d’insultes et de crachats sur des personnes. Pour Jean Paul II, ça avait été la diffusion par une chaîne télévision importante d’un téléfilm blasphématoire pour la Vierge Marie réalisé par l’humoriste Yaïr Shlein. Les autorités israéliennes condamnent heureusement de tels comportements et il arrive que des excuses soient prononcées, mais cela ne facilite pas l’établissement de relations normales entre le Saint Siège et les communautés juives.