Le livre Déflagration

livre Déflagration
 
Patrick Stefanini a un peu la tête de Patrick Buisson, en plus vieux (pourtant, il a quatre ans de moins), plus myope et surtout moins sagace. Son livre, qu’il a intitulé Déflagration pour faire vendre, ne contient rien d’autre que quelques considérations propres à ruiner définitivement l’image de son ancien chef François Fillon. Une ambition de croque-mort : il ne s’agit pas de tirer sur une ambulance mais sur un cadavre refroidi depuis des mois. Cet ancien préfet qui a fait sa fortune politique dans l’entourage de Chirac et Juppé, bombardé « stratège » de campagnes sans avoir jamais réussi à se faire élire lui même dans des circonscriptions en or, avait tenté de se placer auprès de Juppé pour la primaire de la droite avant de se raccrocher à Fillon en 2016, quand tout le monde prédisait à celui-ci un boulevard pour l’Elysée. Puis, dans la tempête du « Penelopegate », il démissionna. Aujourd’hui, il balance tout ce qu’il peut : Fillon était hautain, secret, etc. Les attaques (finalement bénignes) de ce petit Iago rendraient presque l’homme de la Sarthe sympathique. D’un point de vue politique, le livre de Stefanini exprime le malaise des Juppéistes, masse molle d’arrivistes prompts à voler au secours d’une victoire qui n’a pas eu lieu. Les plus prestes ont pris le train Macron, les autres se morfondent dans une rancœur morbide.