Angoisse Verte à Londres : la pollution de l’air plus forte dans les transports en commun qu’en voiture

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Une étude signalée par le Times est formelle, voyager dans les transports en commun de Londres vous expose à une pollution de l’air huit fois plus forte qu’en voiture. C’est l’angoisse à gauche : la politique verte ne sert à rien ; une occasion de réclamer encore plus de politique verte.
 
Les chiffres visent à provoquer l’angoisse. D’après l’étude, la pollution provoquerait 40.000 décès prématurés par an dans le Royaume-Uni et le diesel en serait l’un des contributeurs principaux, parce qu’il dégagerait en masse des particules fines et des oxydes d’azote toxiques, provoquant des troubles respiratoires et des attaques cardiaques. L’enfer urbain. Les lecteurs de Reinformation.tv souriront, eux qui savent et que le moteur Diesel, moins gourmand que le moteur à essence, est globalement bon pour l’environnement, et que les nouveaux moteurs à injection rejettent beaucoup de particules fines, et enfin que les échappements de voitures, tout confondu, produisent beaucoup moins de polluants que le chauffage en ville. Il est bon cependant de suivre la propagande pour en comprendre la logique, les contradictions et les mécomptes : la frénésie verte anti-voitures, type Anne Hidalgo, n’apporte nulle solution puisque la pollution de l’air est plus forte dans les transports en commun, on va le voir.
 

L’étude sur la pollution de l’air à Londres qui angoisse la gauche

 
Le maire musulman de Londres, le politiquement impeccable Sadiq Khan, fait la chasse aux diesel datant d’avant 2005 en percevant une « redevance de toxicité » de 10 livres par jour, le gouvernement prépare pour avril un nouveau plan contre la pollution de l’air, la High Court ayant condamné le dernier.
 
En attendant, les rédacteurs de l’étude sur la pollution de l’air à Londres, publiée par Environment International et  dirigée par Prashant Kumar, se proclament heurtés par l’injustice sociale qu’elle constitue à leurs yeux : « Nous trouvons qu’il y a décidément un élément d’injustice environnementale dans les transports de Londres, ceux qui produisent le plus de pollution s’y trouvant le moins exposés ». D’après leurs calculs en effet, les voitures produisent six fois plus de pollution par personne et par kilomètre que le bus d’une part, et de l’autre les trajets parcourus par les utilisateurs de bus seraient entre 17 et 42 minutes plus longs que ceux des conducteurs de voiture.
 

La voiture plus verte pour ses passagers que les transports en commun

 
Pourquoi une fourchette si ouverte ? L’histoire ne le dit pas, mais l’étude assure avoir mesuré avec soin deux sortes de particules, les PM 10 et les PM 2,5, plus petites. Les passagers des bus y seraient respectivement cinq fois et deux fois plus exposés que ceux des voitures. Mais le pire des transports en commun sous ce rapport serait le métro : les passagers y respireraient cinq fois plus de PM 2,5 et huit fois plus de PM10. Pourquoi ? Tenez-vous bien, parce qu’ils ouvrent les fenêtres dans les tunnels. Les wagons climatisés, eux, s’en tirent mieux. Heureusement, de toute façon, les voyageurs du métro ont le temps de trajet le plus court, les embouteillages étant rares. L’étude n’a pas mesuré la pollution de l’air inhalé par ceux qui vont au boulot à pied, mais elle n’est pas optimiste à ce sujet. Les piétons, eux aussi, seraient victimes de l’injustice environnementale.
 
Pire, au-delà de Londres, toute l’Angleterre souffre d’injustice continentale : le sud-est en particulier pourrait souffrir en ce moment d’un haut niveau de pollution de l’air « parce que de forts vents de sud-est ont transporté par-dessus la Manche des polluants provenant du continent », selon le Met Office, le service national britannique de météorologie. N’y voyez là nul humour anglais. 
 

Pauline Mille

 

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Londres : manifestants contre la pollution de l’air, devant le Département des Transports en avril 2016