Mad Valls : le déni de la réalité

Mad Valls : le déni de la réalité

Hier soir le premier ministre a refusé d’entendre les Français avec les intonations d’un télévangéliste fou et les pupilles d’un cocaïnomane, au point que certains internautes l’ont surnommé Mad Valls. Ce matin il était calmé mais sa politique ne change pas d’un pouce, c’est toujours le déni de la réalité.

Pas plus qu’Hollande ne se retirera ni ne dissoudra l’Assemblée nationale, pas plus Mad Valls ne démissionnera. Il vient d’inventer l’engagement sans responsabilité, l’action sans sanction. Il manifeste ainsi un double déni de la réalité. D’abord il ne prend pas la mesure du scrutin de dimanche qui montre, par l’abstention et toutes les formes de vote alternatif, d’extrême-gauche, d’extrême-droite ou d’ailleurs, un rejet total de l’usine à gaz bruxelloise.

Les initiés contre les peuples

Et des partis dits de gouvernements. L’avenir que le système prépare n’intéresse pas les peuples d’Europe, ils l’ont dit de la manière la plus claire.

Il est significatif que selon une étude, sept Français sur dix se soient prononcés en fonction de l’Europe et non de l’impéritie de François Hollande. Et que l’abstention ait reculé pour la première fois depuis 1979 aux Européennes, grâce à un sursaut de l’électorat national.

D’autre part le rejet de la classe politique, de ses supplétifs des médias, de la culture et de la société civile est tout aussi manifeste. Ils veulent revenir aux nations indépendantes avec leurs frontières, seuls espaces où la démocratie peut s’exprimer.

En s’obstinant, sous couleur de courage et de cohérence, dans une politique néfaste et condamnée, Mad Valls révèle un deuxième déni de la réalité : celui de la souveraineté populaire. Faute de s’y soumettre en disparaissant, il avoue que l’Europe bruxelloise substitue à la démocratie électorale un projet décidé entre initiés qui entend s’imposer aux peuples, quitte seulement à modifier un peu sa pédagogie.