Mieux que les maïs OGM : la sélection à l’ancienne

Mais selection OGM
 
Se passer d’engrais chimiques, faire face à des périodes de sécheresse : en dehors de toute considération sur les « changements climatiques », voilà des améliorations dans l’agriculture qui ont leur utilité, et la bonne nouvelle, c’est qu’elles sont possibles sans avoir recours aux OGM qui manipulent les codes génétiques des plantes. Des projets de développement de maïs résistants à la sécheresse et à la pauvreté des sols par la sélection et les croisements ont montré qu’on peut en espérer non seulement des plantes plus résistantes, mais encore des rendements bien plus élevés à situation égale.
 
« Drought Tolerant Maize for Africa », un programme lancé en 2006 grâce à une mise de fonds de 33 millions de dollars, a déjà abouti à l’obtention de 153 nouvelles variétés de maïs implantées dans 13 pays. Dans de bonnes conditions de pluviométrie, elles donnent autant que les variétés commerciales. En cas de sécheresse, elles rendent 30 % de plus que celles-ci.
 

Pour faire reculer la faim : la sélection des maïs et non les OGM

 
Les effets sur la situation de la population s’annoncent importants ; dès 2016, date de la fin des recherches programmées, la pauvreté pourrait reculer de 9% dans ces pays africains ; on parle d’un demi-million de personnes épargnées au seul Zimbabwe.
 
Le processus a consisté à choisir des semences résistantes à la sécheresse conservées dans la « banque de semences » de Mexico, puis de les entrecroiser pour améliorer les performances des plants obtenus. Puis les plants ont été croisés avec des variétés bien acclimatées en Afrique. Non sans chercher quelles étaient les caractéristiques qui leur donnaient les qualités requises.
 
Et cela fonctionne mieux que la modification génétique, qui ne peut viser qu’un gène à la fois là où les caractéristiques recherchées sont complexes et font jouer une multitude de gènes à la fois.
 
A l’heure du malthusianisme frénétique qui voit l’homme comme un prédateur nuisible pour l’environnement, voilà la preuve que des solutions existent pour mieux assurer sa subsistance.