Malgré le déficit, pas de hausse des impôts

Malgré le déficit, pas de hausse des impôts 
Le porte-parole du gouvernement français a écarté jeudi toute hausse d’impôts, malgré les efforts budgétaires à nouveau réclamés par la Commission européenne, qui a cependant accordé mercredi à la France un nouveau délai sur la baisse de son déficit.
 
Interrogé sur France 2 sur la question de savoir si une hausse des impôts était envisagée par le gouvernement, Stéphane Le Foll, son porte-parole a répondu : « Non ! Ça c’est très clair, il n’y aura pas de hausse d’impôts. » Et d’expliquer que le gouvernement misait, pour ce faire, sur « des économies qui seront faites dans tous les secteurs », à l’exception notable du budget de la Défense, actuellement intouchable du fait des nombreuses interventions militaires à l’extérieur – ce qui n’empêche pas la gauche de la gauche de ronchonner.
 
L’idéologie n’est pas morte !
 

Un effort supplémentaire face au déficit

 
De fait, la Commission européenne a exigé mercredi davantage d’efforts de réduction du déficit public de la part de la France, dont la situation sera régulièrement réévaluée dans les prochains mois. « Il est évident que la France doit redoubler d’efforts, que ce soit au niveau des réformes budgétaires ou au niveau des réformes structurelles », a déclaré le vice-président de l’institution, Valdis Dombrovskis.
 
Cependant, face aux difficultés de Paris, a-t-il ajouté, « nous allons définir une nouvelle date butoir qui sera 2017 » – à condition toutefois que les ministres des Finances de l’Union européenne l’acceptent…
 
Après le report de 2013 à 2015, la France va bénéficier d’un nouveau délai de deux ans de la part de la Commission européenne, qui lui demande en contrepartie de parvenir cette année à un redressement budgétaire équivalent à 0,5 point de PIB. C’est-à-dire déjà beaucoup plus que ce qui est envisagé par le gouvernement français, à savoir 0,3 point.
 
Le vice-président de la Commission a précisé néanmoins, menace à l’appui : « Nous verrons dans quelle mesure la France s’est pliée à cette nouvelle recommandation. Si c’est le cas, il n’y aura pas d’autres mesures, d’autres actions. Si ce n’est pas le cas, la procédure pour déficit excessif pourrait démarrer. »
 

Quelle solution en-dehors de la hausse des impôts ?

 
Le premier ministre, Manuel Valls, estime cependant qu’« il n’y aura pas (…) de difficulté majeure ». Et Michel Sapin, le ministre des Finances, rajoute : « La France respectera ses engagements d’un ajustement 2015 de ce niveau. »
 
Sans réduction d’impôts ? Mais sans doute ne parle-t-on, dans ce cas, que de l’impôt sur le revenu…