Manipulation des renseignements sur l’Etat islamique : la Maison Blanche en ligne de mire

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Michael Flynn

 
L’ancien chef des services de renseignements militaires, le général Michael Flynn, pointe la responsabilité de la Maison Blanche dans l’affaire, de jour en jour plus délicate, de la manipulation des renseignements sur l’Etat islamique. C’est ce qu’il a déclaré, lundi soir, dans une émission de Fox News, n’hésitant pas à dire : « Cette enquête devrait commencer par le haut. Là où le besoin en renseignements commence et s’arrête. »
 
Sur les seize agences de renseignement existantes, cinq sont d’envergure alors que deux fournissent des rapports établis « de toutes sources ». D’après Flynn, ces rapports ont étayé avec précision et de manière extrêmement explicite la montée de l’extrémisme islamique ces dernières années. La Maison Blanche était donc parfaitement informée de la situation.
 

La Maison Blanche ne pouvait qu’être au courant

 
Pour le général Flynn, les rapports n’ont pu qu’être « toilettés » afin de convenir à l’idéologie de Barack Obama selon laquelle l’islam radical ne peut avoir de lien avec le terrorisme. Nombre d’officiers du renseignement chevronnés ont tenté de raisonner le président sur ce sujet, mais en vain.
 
Or, c’est bel et bien la Maison Blanche en la personne de Barack Obama qui définit les priorités, étant lui-même le donneur d’ordre et le récipiendaire en matière de renseignements. Par conséquent, toujours de l’avis de l’ancien chef des services de renseignements militaires, « si Obama n’obtient pas les renseignements dont il a besoin, (…) c’est que quelque chose ne va pas entre lui et ses conseillers ».
 
D’autant que le général Lloyd Austin, du Centre de commandement du renseignement, a toujours maintenu, pour sa part, qu’il n’avait jamais donné l’ordre à qui que ce soit « d’adoucir les rapports » de ses services.
 

Une manipulation du renseignement qui fait les affaires de l’Etat islamique

 
Flynn avait prévenu que les grosses organisations terroristes ne reposaient pas essentiellement sur des meneurs isolés, et que la priorité donnée à l’élimination de ce type de personnages tels Abu Musad al-Zarqawi d’Al-Qaïda ne servirait de rien dans l’éradication des organisations de ce genre.
 
De telles accusations ne font qu’enfler la polémique autour du quasi échec de la politique d’Obama dans la lutte contre l’État islamique, au point que la Maison Blanche n’est plus à même de cacher cette réalité.
 
Le président Obama a d’ailleurs promis d’aller au fond des choses quant à ce scandale dès dimanche prochain.
 

Nicklas Pélès de Saint Phalle