Etats-Unis : la Cour suprême s’apprête à imposer le « mariage » homosexuel à tout le pays

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La Cour suprême des Etats-Unis a annoncé vendredi qu’elle allait examiner le recours déposé par quatre paires homosexuelles qui souhaitent voir leur « mariage » reconnu dans les Etats qui l’interdisent. Elle va donc décider si les paires homosexuelles peuvent se marier ou non dans tout le pays, s’arrogeant le droit de juger des législations des différents Etats, pourtant votées par des législateurs élus par le peuple.
 
La question que va trancher la Cour suprême est simple : le « mariage » homosexuel est-il un droit constitutionnel ?
 
Pour répondre à la question, elle s’est donc saisie de quatre recours de paires homosexuelles qui souhaitent voir leurs « mariages », contractés dans des Etats l’autorisant, reconnus dans l’Ohio, le Michigan, le Tenessee et le Kentucky. Sa décision s’imposerait alors aux 14 Etats dans lesquels le « mariage » homosexuel est encore interdit.
 

La Cour suprême veut imposer le « mariage » homosexuel

 
La Cour suprême a tenu une audience de deux heures et demie pour entendre les arguments des parties sur l’interprétation du 14ème amendement de la Constitution au sujet du mariage gay : amendement qui affirme la nécessité de garantir l’égale protection de tous. Oubliant sans doute que tous peuvent se marier, dès lors qu’ils le font avec une personne de sexe opposé.
 
C’est lors d’une audience programmée fin avril que les neuf juges répondront à deux questions : « Le 14ème amendement requiert-il d’un Etat qu’il autorise le mariage entre deux personnes de même sexe ? » d’une part et d’autre part « Le 14ème amendement requiert-il d’un Etat qu’il reconnaisse un mariage entre deux personnes de même sexe si leur mariage a été légalement autorisé et célébré hors de l’Etat ? ».
 
Fin juin 2013, la Cour suprême avait déjà invalidé une loi américaines stipulant que le mariage était réservé à une homme et une femme, et avait donc ouvert plusieurs droits fédéraux à tous les « couples mariés », homosexuels ou homme et femme.
 
Son avis est attendu fin juin.
 

La Cour suprême supérieure à la Constitution des Etats-Unis ?

 
Très peu préoccupés par le caractère totalitaire de la décision et son aspect incontestablement anticonstitutionnel, les lobbies LGBT se félicitent évidemment de la décision.
 
Car accepter que la Cour suprême ait le dernier mot dans un débat dans lequel le peuple et ses représentants élus se sont exprimés est clairement anticonstitutionnel.
 
L’ancien président américain Thomas Jefferson déclarait en 1804 que donner à la Cour suprême le pouvoir de juger de la constitutionnalité des décisions du législateur ou de l’exécutif « ferait du pouvoir judicaire une branche despotique », ajoutant que « rien dans la Constitution » ne donnait ce droit à la Cour suprême.
 
Abraham Lincoln affirmait également que si la Cour suprême avait le pouvoir de juger de la constitutionnalité d’une décision du gouvernement fédéral, « le peuple aurait cessé d’être son propre maître et devrita se résigner à voir son gouvernement entre les mains de ce tribunal éminent ».
 
Nul ne saurait donc d’affirmer honnêtement que la Constitution permette à la Cour suprême d’annuler des lois décidées par le peuple lors d’élections.
 

République des juges et extension anticonstitutionnelle du pouvoir fédéral

 
Il y a quelques années, le juge américain James Moddy affirmait que « la Cour suprême avait clairement établit le fait que la Full Faith and Credit Clause n’obligeait pas un Etat à appliquer la loi d’un autre Etat qui violerait sa propre politique publique ».
 
La question inquiète et soulève deux problèmes : la transformation ses Etats-Unis en république des juges mais également la dimension totalitaire de l’extension anticonstitutionnelle du pouvoir fédéral.
 
C’est la raison pour laquelle un pasteur du Wisconsin, dans un sermon devant les législateurs du Montana qu’il a jugé être sans doute le plus important de sa carrière, les a exhortés à faire leur devoir biblique en se dressant contre la tyrannie croissante du pouvoir fédéral. « De tout temps dans l’histoire des hommes, la tyrannie atteint un point où elle exige une réponse. Nous vivons un tel moment ces jours-ci » leur a-t-il déclaré.