H. R. McMaster, nouveau conseiller à la sécurité de Trump, glorifie l’officier Aboul-Enein, grand défenseur du Coran

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Un livre sur le terrorisme islamique, approuvé et louangé par H. R. McMaster, conseiller à la sécurité nationale du président Donald Trump depuis février dernier, exige de l’armée américaine de réagir aux éventuelles profanations du Coran commises par ses soldats par une cérémonie de pardon, suggérant de baiser un exemplaire du livre sacré des mahométans avant de l’offrir en réparation aux populations musulmanes. H.R. McMaster, 55 ans, ancien de la guerre du Golfe, invité du groupe de Bilderberg cette année lors de sa réunion début juin visant à réagir à l’élection de Donald Trump, incarne par ailleurs le tournant antirusse de Washington depuis le début 2017.
 

Pour Youssef H. Aboul-Enein, le soldat qui laisse tomber un Coran par terre doit être châtié

 
L’ouvrage en question, intitulé Militant islamic ideolology : understanding the global threat (Idéologie militante islamique : comprendre la menace globale), a pour auteur un officier de l’armée américaine, Youssef H. Aboul-Enein. Le texte est imprégné de suprémacisme coranique, comme en témoigne cette affirmation selon laquelle une simple chute au sol du livre « sacré » pendant une fouille constitue une « profanation ». L’ouvrage exige que le soldat américain qui agit ainsi soit retiré du pays, relevé de ses fonctions et renvoyé devant un tribunal militaire. Pas de quoi troubler la sympathie de M. McMaster qui il estime que ce travail constitue « un excellent point de départ pour comprendre » l’idéologie islamo-terroriste. Au point que le conseiller national à la sécurité a recommandé le livre dans ARMOR, journal militaire publié à Fort Benning, en Géorgie, où McMaster servit comme général commandant le Centre de manœuvre d’excellence.
 
Dans sa présentation en couverture, McMaster estime que « les organisations terroristes utilisent une idéologie bornée et irréligieuse pour recruter des gens ignorants et défavorisés », théorie classique de la gauche et du libéralisme islamophiles destinée à blanchir l’islam de toute responsabilité. Notons qu’Aboul-Enein est conseiller du Renseignement anti-terroriste de la DIA (Defense Intelligence Agency, renseignement militaire américain), poste qu’il détenait déjà sous Obama. Il est aussi professeur titulaire de la chaire d’études islamiques à l’Université nationale de défense des Etats-Unis.
 

L’argumentaire d’Aboul-Enein instaure le délit de blasphème pour le soldat américain

 
L’argumentaire d’Aboul-Enein consiste à prétendre que toute profanation, y compris laisser un Coran tomber à terre « est une offense non seulement pour les islamistes militants mais aussi pour les islamistes et plus largement pour la communauté musulmane » ce qui a pour conséquence selon lui « de donner à l’adversaire la possibilité (…) de marquer des points dans l’opinion ». La voie est toute tracée pour l’institution du délit de blasphème et, partant, pour la dhimmitude. Aboul-Enein en rajoute : « Tout profanation du Coran devrait être immédiatement reconnue, avec excuses inconditionnelles et assurance vis-à-vis des civils que le soldat incriminé ne représente pas les Etats-Unis ou son armée, qu’il a été expulsé du pays et traduit devant le procureur en vue de sa condamnation. »
 
Evoquant un incident qui a eu lieu en mai 2008 en Irak dans lequel un tireur de l’armée américaine avait été accusé d’avoir pris un Coran pour cible, Aboul-Enein considère que la réponse du général Jeffrey Hammond, qui commandait les forces américaines à Bagdad, constitue la réponse a minima : « Une cérémonie de repentance, pas une conférence de presse, flanqué des chefs sunnites avec ces mots : “Je viens devant vous implorer votre pardon, de la manière la plus humble je vous regarder dans les yeux aujourd’hui, et je vous prie de m’excuser, moi et mes soldats”. » Le général américain avait alors « baisé un exemplaire du Coran, solennellement offert ensuite aux chefs tribaux ».
 

Pour Aboul-Enein, le Hamas est un « groupe politique », al-Qaïda et le terrorisme anti-israélien une « résistance »

 
Le site Breitbart relève que l’ouvrage d’Aboul-Enein désigne le Hamas comme simple « groupe islamiste politique », refusant de le considérer comme l’organisation criminelle qui a réduit dans le sang les cadres de l’OLP à Gaza, pris des civils comme boucliers humains dans sa guerre contre Israël, organisé des attentats à la bombe et qui étale sa haine contre juifs et « mécréants ». Pour couronner le tout, Aboul-Enein y qualifie al-Qaïda et le terrorisme anti-israélien de « résistance » et juge que le « djihad » est largement « pacifique », se réduisant à « une lutte ou un effort » consistant par exemple à se lever tôt pour prier, doux concept qui serait « dévoyé ». Les victimes des islamo-terroristes de Nice, Paris, Londres, Barcelone ou Berlin auraient été ravies de l’apprendre.
 

Le nouveau conseiller à la sécurité de Trump H. R. McMaster dissocie tous les islamo-terroristes de l’islam

 
Tout cela ne gêne en rien le conseiller de Trump H. R. Mc Master. Ce dernier il est vrai affiche quelques beaux états de services en la matière. En 2014, il avait prétendu lors d’une conférence sur le Moyen-Orient, que les organisations islamo-terroristes étaient « réellement non islamiques » et leur « légitimité musulmane fallacieuse ». En avril, il pérorait à l’Université de Norwich pour dire que l’Etat islamique et al-Qaïda étaient « des barbares modernes qui brandissent cyniquement une interprétation pervertie de la religion ». Pas d’amalgame ! En février il prétendait, lors d’un Conseil national de sécurité, que l’expression « terrorisme islamique radical » constitue un handicap pour trouver des alliés contre le terrorisme car, conseillait-il à Trump avant le voyage de ce dernier en Arabie Saoudite, « les extrémistes ne sont pas des gens religieux ». Donald Trump n’en avait pas tenu compte, exigeant des pays à majorité musulmane qu’ils « combattent la radicalisation », dénonçant « un islamisme extrémiste » et « les groupes terroristes islamiques qu’il inspire ». Reste à savoir si la position de McMaster à la Maison Blanche constitue un simple gage donné à l’oligarchie globaliste ou si elle annonce un tournant.
 

Matthieu Lenoir