Les premiers migrants à quitter Calais pour le reste de la France

Migrants quitter Calais France
 
Après l’agitation ministérielle de ces dernières semaines autour du camp de la Jungle à Calais, on attendait de voir quelles actions concrètes suivraient la logorrhée médiatique dont ils ont coutume de nous abreuver dès qu’il s’agit des migrants. On le sait désormais, puisque un premier groupe de migrants a quitté Calais… pour le reste de la France ; et plus précisément, en l’occurrence, pour la Bretagne.
 
Il fallait désengorger Calais. Les migrants ne cessant d’y être plus nombreux, et le Royaume-Uni ayant payé, cet été, pour que la situation humaine s’y améliore – à la condition que les migrants ne cherchent pas à traverser la Manche… –, la seule solution consistait à les renvoyer chez eux. Mais outre que cela pourrait coûter (ponctuellement) cher, certains ne peuvent être envoyés dans des pays effectivement en guerre où leur vie serait en danger ; et les autorités françaises se soucient peu de créer de nouvelles tensions avec les autres.
 

Quitter Calais pour se rendre dans le reste de la France

 
C’est ainsi que, mardi soir, quarante-huit Soudanais ont quitté la Jungle de Calais pour être hébergés à La Guerche-de-Bretagne, près de Rennes, dans une résidence louée par les services de l’Etat.
 
« C’est un accord entre l’Etat et un bailleur privé », précise le maire de la localité Pierre Després. « Ils sont actuellement pris en charge par la Croix rouge et l’Etat. La municipalité sera certainement impliquée par la suite et assumera ses responsabilités. »
 
Pour l’heure, c’est donc l’Etat qui paye. Un Etat qui est déjà surendetté, et qui n’en finit plus, de ce fait, de nous ponctionner.
 
« Ils sont venus sur la base du volontariat, précise Fabien Martorana, sous-préfet de Vitré. Ils étaient à Calais depuis le début du mois de septembre. » Le volontariat n’a pas dû être trop pénible. Entre la misère de la Jungle de Calais et un logement breton décent, le choix n’était pas trop difficile !
 

Les premiers migrants à être casés ; mais pas les derniers

 
De toute façon, tous sont désormais engagés dans une démarche de demande d’asile, afin d’obtenir le statut de réfugié. Ils n’ont donc pas vocation à rester à la Guerche, nous explique-t-on, mais devraient prochainement placés dans des centres d’accueil (CADA) au fur et à mesure que des places vont se libérer. « Il y a environ 1.500 places en CADA en Bretagne, mais ils peuvent être accueillis ailleurs en France, ajoute le sous-préfet. Nous les recevons en Bretagne au titre de la solidarité territoriale, afin d’aider la région de Calais à faire face à l’arrivée de nouveaux migrants. » « Nous essaierons de ne pas les séparer autant que faire se peut », a-t-il conclu.
 
C’est touchant. Mais ce n’est pas fini, puisque Bernard Cazeneuve a décidé d’ouvrir au total 2.000 places en centre d’accueil pour demandeurs d’asile dans toute la France, pour donc désengorger le camp de Calais qui, avec 6.000 migrants, déborde.
 

Le problème ne fait que s’aggraver

 
Très bien ; mais comme l’affirme le sous-préfet, c’est afin de permettre à Calais d’accueillir de nouveaux migrants.
 
On ne règle donc pas le problème. On le déplace. En attendant que, débordée du fait du manque d’une politique réelle, la France explose de partout…
 

François le Luc