Armée : ces militaires français passés au djihad

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Le ministère de la Défense a reconnu mercredi qu’une « dizaine » de militaires français ont rejoint des réseaux djihadistes, confirmant des informations diffusées par RFI et par le quotidien L’Opinion. Certains sont issus des forces spéciales ou de la Légion étrangère ; la plupart ont rejoint l’Etat islamique en Syrie ou en Irak, selon ces informations non confirmées sur ce point par le ministère.
 

Militaires français passés au djihad…

 
Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, assure que ces cas demeurent d’une « extrême rareté ». Mais leur nature a de quoi inquiéter : parmi les volontaires de la « Guerre sainte » de l’islam, il y a des spécialistes en explosifs et de jeunes convertis à l’islam, des Français de souche donc, qui se sont laissé « radicaliser » comme on dit dans l’armée, au contact de leurs compagnons.
 

…une inquiétude difficile à masquer

 
Aussi la préoccupation des autorités est-elle difficile à passer sous silence. Leur souci principal, indique une source du ministère, est de « prévenir les phénomènes de radicalisation dans nos armées ». Les enquêtes se multiplient ; les services chargés du recrutement verront leurs effectifs actuels de quelques 1.000 personnes renforcés de 65 nouveaux enquêteurs.
 

Musulman ou djihadiste ? Zone grise…

 
« Il est des zones grises (…), des postures moins simples entre un simple croyant et un djihadiste. Il y a celui qui peut être tenté par réseau familial, par rencontre, par amitié ici ou là, par capillarité », assure la même source. Le propos un peu gêné aux entournures rend pourtant compte d’un fait : entre un musulman et un islamiste, la distinction n’est pas aussi aisée que le discours officiel voudrait le faire croire.
 
Après les précédents dans d’autres armées en Afghanistan, le ministère craint notamment que des soldats radicalisés puissent retourner leur armes contre leurs camarades ou utiliser leur savoir faire en matière de tirs et d’explosifs dans des actions hors des casernes, assure l’AFP en citant cette source restée anonyme.