Modification génétique de l’embryon : la mise en garde d’un spécialiste des cellules souches adultes

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Alors que l’autorité bioéthique du Royaume-Uni, HFEA, envisage d’autoriser la modification génétique de l’embryon humain, un spécialiste des cellules souches a fait part de toutes ses réticences à SPUC, société pour la protection de l’enfant à naître, la plus importante et la plus ancienne des associations provie du pays. Le Dr James Sherley met en garde contre la demande d’autoriser l’« édition » du génome humain à des fins de recherche que le HFEA a accepté d’étudier et sur laquelle elle devrait se prononcer d’ici à la fin du mois.
 
En l’état actuel de la demande, les embryons transgéniques ne seraient pas destinés à l’implantation mais devraient être détruits au 7e jour, à l’état de blastocyte.
 

Une mise en garde sans détour : la modification génétique de l’embryon est dangereuse ou assassine

 
Le Dr Sherley a qualifié ce type de recherche de « contraire à l’éthique » et « non scientifique ». En tant que chercheur, a-t-il précisé, il « comprend la curiosité et l’ambition des chercheurs qui veulent entreprendre ces études pionnières dans le domaine de la biologie humaine », mais ces études « ne rendent pas permissible la destruction d’êtres humains innocents. » « Les embryons sont des êtres humains vivants. La modification génétique telle qu’on la propose au Royaume-Uni aboutirait à tuer chaque embryon humain édité », a-t-il prévenu.
 
Le projet de modification génétique constitue un pas de plus sur le chemin du mépris de l’éthique ouvert par la recherche sur les cellules souches humaines embryonnaires qui passe également par la destruction d’embryons. Ce chemin conduit vers la tentation de créer des “bébés sur mesure” à l’avenir », a-t-il averti. « Il est bien plus difficile d’arrêter un train lancé sur les rails à grande vitesse ! »
 

James Sherley, spécialiste des cellules souches adultes, veut l’interdiction des embryons transgéniques

 
Le Dr Sherley met également en garde contre les risques associés à la technique elle-même : « Le HFEA devrait tenir compte des conséquences à long terme de l’approbation de la recherche sur la modification génétique des embryons humains. Les bébés aux gènes “édités” seraient exposés à de nombreux risque tout au long de leur vie, sans que l’on puisse recueillir leur consentement. »
 
Le chercheur estime que la seule solution « éthique, morale et scientifique » serait de « bannir totalement ce type de recherche », tout comme la recherche sur les cellules souches embryonnaires.
 

Anne Dolhein