La dette du monde s’élève à près de 200.000 milliards de dollars

Monde dette 200.000 milliards dollars
 
Depuis le début de la crise financière, l’endettement global – qui concerne aussi bien les gouvernements, que les ménages et les entreprises – s’est accéléré, pour devenir bien plus rapide que la croissance mondiale. Le monde est désormais endetté à hauteur de 200.000 milliards de dollars, soit une progression de 57.000 milliards depuis 2007. La dette pesait ainsi, à la fin de l’année dernière 286% du PIB mondial, contre 269% à l’époque. Pour ceux qui aiment les chiffres, précisions que cela représente près de 30.000 dollars de dette par être humain.
 
« Plutôt que de réduire leur dette, toutes les principales économies empruntent aujourd’hui davantage par rapport à leur PIB qu’en 2007 », observe le cabinet McKinsey Global Institute auteur d’une étude sur la question rendue publique jeudi. Ses économistes y soulignent que cet endettement massif crée de « nouveaux risques pour la stabilité financière et pourrait saper la croissance mondiale ».
 

La France est dans le tableau de tête des pays endettés

 
Comme toujours, il y a les bons et les mauvais élèves. Sans parler du Japon, qui détient le record en la matière, avec actuellement une dette de 234% de son PIB qui devrait passer, selon les projections, à 258% en 2019, le cas de la France n’est guère florissant avec une dette actuelle de 104%, qui devrait atteindre 119% à la même époque. L’Allemagne, en revanche, continue de bien se placer. Sa dette, actuellement de 80%, devrait descendre à 68% de son PIB dans les quatre années à venir.
 
En réalité, la France fait partie des pays de la zone euro dont la dette a le plus fortement augmenté, avec la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Ce qui manifestement n’incite pas nos politiques a davantage de réflexion, mais a une fuite en avant permanente.
 

Qui possède cette dette de 200.000 milliards de dollars sur le monde ?

 
Certes, une grande part de cet argent de la dette est fictif, et l’on se demande comment les Etats les plus atteints ne se mettent pas d’accord pour effacer une partie correspondante de leur dette ; quand tout le monde doit de l’argent à tout le monde, cela ne signifie plus grand chose. Et l’argent finit par perdre de sa valeur. Mais c’est sans compter sur le fait que, fictif ou pas, l’argent de la dette créé ex nihilo produit des intérêts qui, eux, doivent bien finir par être payés.
 
En attendant, c’est l’argent gagné par chacun qui devient fictif. Une ligne sur un ordinateur dans une institution bancaire peut, demain, ne plus rien signifier. Ou être « corrigée ». Les Chypriotes en ont fait l’amère expérience en 2013.