Nicolas Sarkozy contre la bien-pensance

Nicolas Sarkozy bien-pensance
 
L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy s’en est pris violemment, lundi, à l’occasion d’une réunion électorale à Rouen, à la bien-pensance qui fait que, à force de se voiler les yeux, les autorités actuelles de la République, a-t-il expliqué, n’ont pas su prévoir les violences et les attentats, n’ont pas su assurer la sécurité des Français.
 
Venu apporter son soutien à la liste de la droite et du centre de Normandie menée par le centriste Hervé Morin pour les élections régionales, Nicolas Sarkozy a donc dénoncé « la bien-pensance qui nous empêchait de débattre de ce que nous voulions débattre ». Et il ajoute sous les applaudissements : « On ne pouvait pas prononcer le mot immigration sans être traité de raciste, dire qu’on voulait un islam de France et pas un islam en France sans être traité d’islamophobe, défiler pour la famille sans être traité de petit-bourgeois réactionnaire – il y en a même un qui a dit “fasciste en loden”. »
 

Contre la bien-pensance

 
Evoquant les attentats qui ont frappé la France, le patron des Républicains a lancé : « Les familles sont en droit de se tourner vers les responsables et de dire : où a conduit votre attente, cette sorte de démission devant la bien-pensance ? »
 
La réponse de l’ancien président de la République est simple : « Rien n’a été fait » ! « Nous avons approuvé l’état d’urgence, les perquisitions, les décisions qui nous avaient été refusées alors que nous les demandions, a-t-il affirmé, mais nous voulons savoir ce qui s’est passé et pourquoi après les attentats de janvier rien n’avait été mis en œuvre. »
 
Une référence explicite à son discours de Grenoble, en juillet 2010, qui, à l’époque, avait subi les critiques de l’opposition socialiste – qui aujourd’hui a donc fait volte-face. Nicolas Sarkozy le souligne, en affirmant que, désormais, la réponse est « naturellement sécuritaire ».
 

Nicolas Sarkozy dénonce l’inertie du pouvoir socialiste

 
Mais encore, affirme-t-il, faut-il mettre en œuvre un certain nombre de mesures. « Je veux dire aux autorités qu’il faut aller plus loin, qu’il faut créer des centres de déradicalisation. (…) Pourquoi n’a-t-on pas mis en œuvre le délit de consultations de sites djihadistes ? (…) Pardon de cette image mais, quand on consulte des images de pédophilie, on est un pédophile, quand on consulte des images de djihadistes on est un djihadiste. » « A moins, ajoute-t-il, de démontrer qu’on est un professeur qui fait des recherches… »
 
Mais aujourd’hui, regrette-t-il, « il n’y en a plus que pour la COP21 ».
 
Pourquoi s’en étonner ? Il y a belle lurette que parler de la pluie et du beau temps est devenu, en France, le meilleur moyen d’éluder les problèmes…
 

François le Luc