Nouvelles attaques terroristes, nouveaux morts en Syrie

Nouvelles attaques terroristes, nouveaux morts en Syrie
 
De nouvelles attaques terroristes ont fait plus d’une centaine de morts, vendredi, en Syrie. Rongée par une guerre qui a déjà fait plus de 215.000 morts en quatre ans, la Syrie n’en finit plus de connaître de nouvelles misères, de nouveaux morts, face auxquels, malgré leurs rodomontades, les Occidentaux sont impuissants.
 

Nouvelles attaques terroristes contre les forces gouvernementales

 
Dans le centre du pays, quelque soixante-dix membres des forces du régime ont été tués dans des attaques menées par des djihadistes du groupe Etat islamique, selon les indications données par l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
 
Son directeur, Rami Abdel Rahmane, a expliqué que les assauts avaient visé des points de contrôle dans les provinces de Hama et de Homs, provinces qui sont pourtant en majorité sous contrôle gouvernemental. L’Observatoire précise que plusieurs djihadistes ont également trouvé la mort.
 

Les islamistes contre la Syrie

 
Dans le nord-est de la Syrie, c’est à Hassaké que la minorité kurde a été atteinte, avec l’assassinat de trente-trois personnes vendredi, dans un attentat-suicide perpétré à la veille de Norouz, le nouvel an kurde. Parmi les morts, on compte, a précisé Rami Abdel Rahmane, « cinq enfants et beaucoup de femmes ». Un bilan qui pourrait s’alourdir compte tenu du nombre important de blessés graves.
 
Vendredi soir, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a de nouveau condamné ces attaques. Et demandé que tous les protagonistes du conflit mettent fin à leur utilisation aveugle d’armes notamment dans les zones habitées.
 

Les morts s’ajoutent aux morts

 
Cela fait désormais cinq ans que la Syrie vit en guerre. Outre les 215.000 morts, ce conflit a fait des milliers de disparus, et a contraint onze millions de personnes à fuir leur foyer – dont quatre millions ont quitté le pays.
 
A ce niveau, l’intervention occidentale, quelle qu’en soit le mode, n’a guère donné de résultat. Comme le souligne le patriarche grec-melkite, en appelant à la prière pour la Syrie : « Il relève de l’inconscience de parler d’interventions militaires conduites depuis l’étranger pour défendre les chrétiens de Syrie et du Proche-Orient. Nous sommes un pays souverain, avec un gouvernement légitime, auquel appartient la mission de protéger ses ressortissants. Si l’on veut vraiment mettre un terme à la tragédie du peuple syrien, il n’y a qu’un seul chemin : en voila assez des guerres, des armes, des ressources financières et des stratagèmes utilisés pour attaquer la Syrie. »