Obama poursuit ses négociations sur le nucléaire iranien malgré l’hostilité de l’opinion publique et du Congrès

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Au fil des débats qui opposent depuis des semaines le Congrès et la Maison Blanche au sujet des négociations sur le nucléaire iranien, il est une donnée qui a été largement ignorée : l’opinion du peuple américain. Pourtant, si les électeurs étaient persuadés que les négociations sur le nucléaire iranien pouvaient empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, il serait plus facile au président américain d’obtenir le soutien du Congrès.
 
Obama fait face à une véritable fronde de la part du Congrès, précisément en raison de la crainte des Démocrates et des Républicains de subir le mécontentement de l’opinion.
 

Hostilité du Congrès aux négociations sur le nucléaire iranien d’Obama

 
Le seul fait que le Congrès soit sur le point de rassembler une majorité démocrate et républicaine pour réclamer le passage de l’administration devant le Congrès est significatif. A l’inverse, l’acharnement avec lequel l’administration Obama conduit ses négociations avec l’Iran est chaque jour plus impopulaire.
 
Les chiffres sont clairs : le mois dernier, NBC/Wall Street Journal publiait un sondage dans lequel 71% des Américains pensaient qu’un accord passé avec l’Iran n’empêcherait jamais ce dernier de se doter de l’arme nucléaire. Un sondage à peine plus ancien mené pour Fox News montrait que 57% des Américains pensent que les Etats-Unis ne sont pas « assez agressifs » pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, tandis que 77% d’entre eux jugent que le développement de l’arme nucléaire par l’Iran est une « menace critique » pour les Etats-Unis.
 

Le Congrès poussé par des Américains à choisir Netanyahu plutôt que les discussions avec l’Iran

 
Des résultats qui poussent bon nombre de sénateurs démocrates à quitter leur président pour rejoindre les rangs des Républicains et s’opposer aux négociations menées par Barack Obama. Des Démocrates parmi lesquels figurent de fervents soutiens de la politique menée par ailleurs par le président américain.
 
Consciente du défi, l’administration Obama s’est fermement opposée à certains événements comme la venue de Benjamin Netanyahu devant le Congrès juste avec les élections en Israël. Elle a également dénoncé la lettre adressée par le sénateur Tom Cotton à l’Iran, dans laquelle il prévenait Téhéran que tout accord nécessitait l’approbation du Congrès.
 
Ces tentatives n’ont pas fait changer d’avis les démocrates.
 

Au Congrès, Netanyahu convainc l’opinion publique américaine en dénonçant négociations sur le nucléaire iranien

 
Le discours de Benjamin Netanyahu n’a eu qu’un effet : diviser un peu plus les Démocrates et unifier les Républicains… A l’issue de ses déclarations contre un accord irano-américain, le Premier ministre israélien trouvait un véritable soutien dans la population américaine : 38% étaient d’accord avec ses propos, contre 29% seulement en désaccord.
 
Mais l’histoire montre qu’Obama est capable de se passer de l’opinion publique pour parvenir à ses fins, même contre son intérêt politique apparent. C’est ce qu’il a fait pour imposer son plan de sécurité sociale, son amnistie sur l’immigration clandestine et ce qu’il fait encore aujourd’hui pour imposer ses négociations avec l’Iran. Autant d’étapes dans la socialisation des Etats-Unis ou vers le mondialisme qu’il impose à marche forcée.
 
Peu importe le prix politique à payer, l’administration Obama compte bien réaligner la diplomatie américaine et forcer Israël à suivre.