La gouvernance mondiale onusienne, cible des nationaux australiens et de Malcolm Roberts

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Malcolm Roberts.

 
Le grand projet de la gouvernance mondiale voit les obstacles se multiplier sur sa route. On connaît les spasmes de l’Union européenne, ce laboratoire de l’homme mondialisé et standardisé qui bute sur ses conflits interculturels, ses absurdités monétaires et l’autisme de ses élites. On parle moins en France des diktats et des délires mondialistes de l’Organisation des Nations unies. L’ONU y reste auréolée d’un halo de bienfaisance pour les nations qui s’y exprimeraient librement et pacifiquement. C’est d’Australie que nous vient la contradiction. Un sénateur nouvellement élu du parti One Nation, Malcolm Roberts, n’a pas hésité, brisant le politiquement correct d’un pays qui n’en manque pas, à dénoncer devant ses pairs les menaces de cette institution dont il qualifie les entreprises « d’insidieuses ».
 
Roberts prend aussi pour cibles les banques centrales à statut privé et les relations incestueuses entre les méga-banques globalisées et le « Big government », cette autorité mondialiste arbitraire et centralisatrice.
 

L’UE et l’ONU, même logique antidémocratique selon Malcom Roberts

 
Pour Roberts, la marée monte, comme en témoigne le vote net et sans appel en faveur du Brexit, qui a beaucoup frappé les cousins australiens des Britanniques. Le site New American rapporte les propos de Roberts : « Les valeurs et le mode de vie australiens sont menacés par des institutions aux influences insidieuses telles que ce pouvoir non-élu que représentent désormais les Nations unies ». Sa critique de l’ONU rejoint celles qui s’élèvent tant dans les couloirs du Congrès des Etats-Unis qu’au palais présidentiel des Philippines.
 
L’avocat australien vient d’être élu par les électeurs du Queensland au Sénat, la chambre fédérale qui représente à parité chacun des six Etats de la fédération (12 sénateurs par Etat) et ses deux territoires autonomes (2 sénateurs pour chacun). Roberts est un opposant radical au laboratoire de la mondialisation que représente l’Union européenne : « L’UE est le bras armé de la domination socialiste sur l’Europe pour des institutions non-élues telles que ce Fonds monétaire international qui impose ses diktats humiliants aux peuples ». Le FMI, estime Roberts, se voit désormais confier le rôle de dirigeant du régime monétaire mondial. « L’ONU joue un rôle similaire (à celui de l’UE) et l’Australie doit quitter l’ONU », assène Roberts. « Nous devons activer un ‘’Onuxit’’ », lance-t-il.
 

L’Agenda 21 et l’Agenda 2030, mécanismes de la domination mondialiste

 
Les Nations unies ne sont pas seulement un havre de paix new-yorkais dans l’enceinte duquel de polis diplomates tentent (souvent en vain) de résoudre les conflits en cours à coups de casques bleus, ou décident d’opérations humanitaires et sanitaires tissées de bonnes intentions. Roberts voit derrière ce décor une toute autre réalité : « Les peuples découvrent que les Nations unies détruisent notre souveraineté par la mise en œuvre de la déclaration de Lima adoptée en 1975 et celle de Rio en 1992 préparant une gouvernance globale pour le XXIe siècle, autrement connue sous le nom d’Agenda 21 et plus récemment sous celui d’Agenda 2030 ».
 
Ces accords internationaux visent à augmenter le pouvoir de l’ONU aux dépens des nations et des peuples. Signés dans la plus grande discrétion par les dirigeants nationaux « et appliqués sournoisement par les gouvernements », explique Roberts, ils «  permettent de confisquer les droits de propriété au nom de la défense de la biodiversité, d’adopter des lois pour contrôler les personnes au nom du développement durable, d’alourdir les réglementations supranationales dérogeant au droit local au nom du changement climatique comme ce fut décidé au honteux sommet de Paris (COP 21, NDLR) ».
 

L’Australie victime du prétexte du changement climatique

 
L’administration Obama – comme celles de ses prédécesseurs – a adopté aux Etats-Unis des réglementations exorbitantes du droit national dans ces domaines. Obama a ainsi volontiers signé la ratification de l’explosif accord de Paris sous le prétexte de contrecarrer le « changement climatique ». Il lui reste néanmoins à obtenir l’accord du Sénat.
 
« Le peuple d’Australie cherche fébrilement à recouvrer sa souveraineté », a conclu Roberts, en écho au sentiment croissant exprimé par les électeurs dans le monde occidental. Il poursuit : « Nous devons reconstruire notre nation. Les Australiens en ont assez du contrôle extérieur, assez de la fiscalité et assez du vol de notre prospérité et de notre avenir. L’Australie est au bord du précipice ».
 
Fondé en 1997 par Pauline Hanson, transfuge du parti libéral australien, le parti One Nation est un parti de droite nationale, opposé à l’immigration asiatique massive que subit l‘Australie, protectionniste, refusant le multiculturalisme effréné des élites locales et maçonniques, comme les discriminations positives dont bénéficient les aborigènes. Au niveau fédéral, après une quinzaine d’années de crises internes, il a réussi à faire élire en 2016 quatre sénateurs dont deux dans le seul Queensland (nord-est), sa terre d’origine : Pauline Hanson et Paul Roberts.
 

Matthieu Lenoir