L’organisme de veille du FMI lance une enquête pour savoir si celui-ci a minimisé les politiques monétaires d’assouplissement quantitatif

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L’idée est de savoir si le Fonds monétaire international s’est rendu coupable de préjugés favorables à l’égard des pays riches, notamment les Etats-Unis, Royaume-Uni, l’Union européenne et le Japon qui se sont largement reposés sur les « politiques monétaires non conventionnelles » ou quantitive easing face à la crise de 2008, sans tenir compte des problèmes mondiaux que ces mécanismes des banques centrales avait causés.
 
Il s’agit d’évaluer les critiques d’économistes selon lesquelles cette politique a créé des bulles de valeur d’actifs, favorisé les inégalités et rendu les systèmes financiers du monde plus vulnérables.
 
L’organisme interne de veille du FMI est donc chargé de vérifier si et comment le Fonds lui-même a joué un rôle pour maintenir les pays riches à flot par l’introduction de masses de liquidités depuis 2008. On lui demande notamment de vérifier si le FMI n’aurait pas dû trouver des solutions de rechange, telle l’augmentation de la dépense publique (pour un peu plus de socialisme…).
 
Ainsi, on reproche à la Fed d’avoir déséquilibré l’ensemble du système monétaire en faisant augmenter artificiellement les marchés à travers le globe en injectant des milliards dans le système financier américain – avec de gros risques à la clef pour les monnaies étrangères lorsque la pompe à fric sera mise à l’arrêt. Le FMI s’est-il suffisamment inquiété de ce risque, voilà la question qui est posée. Mais tard, décidément, et toujours dans le sens de dresser visiblement les uns contre les autres lorsque les circonstances le permettent.