Oxfam dénonce les inégalités du partage des richesses dans le monde

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L’ONG Oxfam a publié lundi une étude qui souligne l’ampleur des inégalités dans le partage des richesses dans le monde. Selon les calculs d’Oxfam, réalisés à partir de données fournies par le Crédit Suisse, la richesse cumulée des personnes les plus riches du monde, soit 1% de la population mondiale, dépassera bientôt celle détenue par les 99 % restants. La part détenue par cette infime minorité est passée de 44% en 2009 à 48% en 2014 et devrait atteindre la barre des 50% en 2016.
 
Oxfam note également que la quasi-totalité des 52% de patrimoine restant sont aux mains des 20% les plus riches du monde.
 

80% de la population se partage 5,5% des richesses

 
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Au bout du compte, 80% de la population se partagent les 5,5% de richesses qui restent.
 
Cette étude a été publiée deux jours avant l’ouverture du forum économique mondial de Davos, en Suisse, coprésidé par la directrice générale d’Oxfam, Winnie Byanyima.
 
Cette dernière dénonce une ampleur des inégalités « tout simplement vertigineuse », soulignant qu’entre 2012 et 2014, la fortune des 80 personnes les plus riches a augmenté de 600 milliards de dollars, tandis qu’elle a diminué pour la moitié la plus pauvre de la population.
 
Ces inégalités devront, selon Oxfam et sa directrice, pousser les dirigeants internationaux à s’attaquer « aux intérêts particuliers des poids lourds qui font obstacle à un monde plus juste et plus prospère ».
 

Oxfam recommande une gouvernance fiscale mondiale contre les inégalités

 
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Dans son rapport, c’est finalement un projet de gouvernance fiscale globalisée et de socialisme mondial que propose l’ONG. Elle réclame ouvertement des mesures visant à « supprimer les échappatoires fiscales internationales et combler les lacunes en matière de gouvernance fiscale ».
 
Pour y parvenir il faudra « établir un organisme de gouvernance international pour les questions fiscales ; créer un système de reporting pays par pays accessible au public ; créer des registres publics sur les bénéficiaires effectifs des entreprises et trusts ; promouvoir un échange automatique et multilatéral des informations fiscales, y compris avec les pays en développement même s’ils ne peuvent pas rendre la pareille ; arrêter de recourir aux paradis fiscaux, en établissant par exemple une liste noire et des sanctions ; imposer les entreprises là où elles ont leur véritable activité économique ». Et le citoyen lambda devra-t-il en outre croire que sa situation en sera améliorée ?
 
Pas un mot cependant sur les banquiers internationaux (Rothschild, Rockefeller, Goldman Sachs, Lazard etc.). Ces derniers n’apparaissent nulle part dans le rapport alors qu’ils contrôlent la Fed, et ce faisant créent la monnaie : ils ne se contentent donc pas d’une richesse incommensurable mais la transforment en pouvoir mondial. Ce silence, à vrai dire, n’a rien d’étonnant.