Le pape François veut faire entrer l’écologie et l’environnement dans les super-ministères de la Curie réformée

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La réforme de la Curie n’est pas une « fin en soi », a déclaré le pape François jeudi en ouvrant un vaste débat entre les 165 cardinaux qui la composent lors du consistoire qui verra l’institution officielle de 20 nouveaux princes de l’Eglise de tous les continents. S’est ainsi ouverte la première grande étape des travaux entrepris par le pape avec son conseil de 9 cardinaux, et sans doute pour beaucoup à Rome, voici la fin d’une longue période d’incertitude où les responsables et membres de divers dicastères s’interrogeaient sur leur avenir. Est donc confirmé le fait que leur nombre va fondre grâce à la création de deux « super-ministères », l’un « Laïcs, famille et vie » regroupant plusieurs institutions actuelles, l’autre, « Charité, justice et paix », se chargeant de tout ce qui est « social ». La grande nouveauté, ce sera l’arrivée dans ce dernier d’un « nouveau secteur à développer » autour de l’environnement et de l’écologie.
 

Une encyclique du pape François sur l’écologie

 
On sait que le pape François a choisi de consacrer sa prochaine encyclique à l’écologie et à l’environnement : la presse voit dans ce choix une volonté d’œuvrer aux côtés de ceux qui luttent contre le « réchauffement climatique ». On sait aussi qu’il a choisi d’annoncer qu’il travaillait sur ce texte à François Hollande, il y a un an, ce qui ne constitue pas en soi une prise de position dans un sens ou dans l’autre mais laissait entrevoir une forme d’alignement sur les préoccupations du « monde ».
 
Il est certain qu’en annonçant l’intégration de la question de l’écologie et de l’environnement dans un « ministère » de la Curie, le pape attire l’attention – notamment des médias.
 
Il est certain aussi que l’homme a des devoirs envers la Création, qu’il doit « dominer » sans en abuser, sans bouleverser volontairement son équilibre.
 

L’environnement, thème de préoccupation pour la Curie ?

 
Il est certain enfin qu’une partie du monde de l’écologie et des défenseurs de l’« environnement » voient l’homme comme l’adversaire à abattre : c’est lui qui détruirait « la planète » par son activité et par son nombre, lui qui serait coupable de la disparition d’espèces, lui qui l’agresserait par sa prolifération non contrôlée. Le contrôle de la population se justifierait notamment par ce « devoir » de l’homme d’alléger son empreinte écologique.
 
L’Eglise a certainement à apporter une réponse, une rectification et même une réfutation face à cette idéologie nouvelle qui sert de vecteur à de tout autres intérêts, et autorise la prise de décisions dont les premières cibles et victimes sont les vieux pays de l’Occident chrétien, premières nations développées.
 
Ces écologistes-là s’accommodent fort bien de la destruction de la véritable « écologie » de l’homme, qui exige pour se réaliser le respect de la loi naturelle – dont ils contestent l’existence même !
 

Réforme et super-ministères au service de l’écologie

 
Le pape François a plusieurs fois redit sa volonté de voir la Création protégée au nom de Dieu, non sans adopter parfois le langage de l’adversaire : on se souviendra de ses propos sur la « Terre-Mère » qui n’est pas un concept chrétien… Il a également plaidé pour une « écologie de l’humanité », thème central de sa prochaine encyclique qui devrait paraître en juin – peut-être bien après la création du super-ministère   charité, justice et paix » qui pourrait se faire sans que la totalité des réformes envisagées par le pape soient définies.
 
Le problème, c’est qu’aujourd’hui, environnement et écologie riment avec « réchauffement climatique » et mesures drastiques pour mettre un terme à ce fléau plus qu’incertain. En demandant du « courage » aux négociateurs du « climat » pour en venir à bout (c’était en janvier) il se place en tout cas sur un plan bien horizontal, mettant apparemment sa confiance en ceux qui veulent soumettre l’homme à la Nature (et accessoirement, à eux-mêmes).