Parlement britannique : vers une loi autorisant les manipulations génétiques humaines par le « transfert de mitochondries »

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La commission « Science et technologie » du Parlement britannique a constaté un accord croissant parmi les élus en vue de changer la loi qui interdit les manipulations génétiques humaines, pour autoriser le « transfert de mitochondries », processus utilisé par les cliniques de fertilité pour combiner le matériel génétique de deux femmes avec celui d’un homme pour obtenir un seul embryon.
 

Une loi votée prochainement par le Parlement britannique ?

 
Si cette loi est rapidement votée, comme l’espèrent ses promoteurs, le Royaume-Uni pourrait devenir dès l’an prochain le premier pays au monde à légaliser explicitement une forme de manipulations génétiques humaines transmissible à la descendance, s’alarme Jessica Cussins sur biopoliticaltimes.org, le blog du Center for Genetics and Society.
 
Il ne s’agirait même pas d’un essai clinique mené sous contrôle mais d’une nouvelle offre de l’industrie fortement lucrative de la procréation médicalement assistée (PMA).
 
Lors de l’audition de neuf experts par le Parlement britannique, seul un spécialiste sur neuf a rappelé les inquiétudes liées à cette nouvelle technique qui aboutit à faire des enfants avec deux mères et un père, alors même que de nombreux scientifiques et spécialistes de la santé publique mettent gravement en cause la sécurité et l’efficacité de ces techniques.
 

La technique de transfert de mitochondries ne garantit pas la sécurité des manipulations génétiques humaines

 
Il apparaît en effet que le remplacement des mitochondries dans l’ovule de la future mère provoque des changements génétiques en raison de l’interaction entre le noyau et les mitochondries, particulièrement complexe, sans compter que le noyau et les mitochondries issues de la donneuse peuvent être incompatibles.
 
Edward Morrow, le seul scientifique à avoir soulevé ces questions cruciales, signale que la technique de transfert de mitochondries employée chez les macaques n’a pas abouti à une seule implantation d’embryon ; que le transfert de mitochondries mutantes peut provoquer des maladies ; que des dommages épigénétiques – dans la lecture des gènes – sont possibles par le transfert du noyau d’un ovule ou d’un embryon à un autre ; et que les réactifs utilisés peuvent se révéler toxiques pour l’enfant qui en naîtrait.