Le parquet de Paris poursuit quinze militants islamistes de Forsane Alizza

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Ils sont soupçonnés d’avoir planifié des actes terroristes. Quinze membres de l’association islamiste Forsane Alizza, dissoute en 2012, seront vraisemblablement jugés pour cette préparation d’actions terroristes. C’est du moins la demande formulée par le parquet de Paris vendredi.
 
Pour n’être pas lié aux attentats de janvier, ce dossier participe d’un même climat. La quinzaine de membres du groupuscule islamiste Forsane Alizza devraient en effet être jugées pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».
 

Les militants islamistes de Forsane Alizza

 
Forsane Alizza – « les cavaliers de la fierté » – s’était fait connaître en 2011 pour ses discours radicaux, prônant l’instauration de la charia. Dissoute par décret le 1er mars 2012 (qui évoquait en particulier la « pratique d’entraînements au combat au corps à corps et à la prise d’otages »), ses membres ne sont pas demeurés inaperçus de la justice qui entend les poursuivre pour avoir recherché des cibles potentielles pour un attentat, et avoir réuni les moyens logistiques, tels que des armes, pour les commettre. Parmi ces projets, l’enlèvement notamment du magistrat lyonnais Albert Lévy.
 
Plusieurs armes avaient d’ailleurs été découvertes chez les suspects lors de leur interpellation, au moment de l’affaire Merah, dont trois kalachnikovs au domicile de leur responsable nantais, Mohamed Achamlane, qui a toujours nié tout projet terroriste. Dans les réquisitions du parquet, il lui est cependant reproché la création et l’animation d’un groupe « structuré » pour préparer le « djihad armé », avec des réunions et des entraînements dans ce but.
 

Les armes repérées par le parquet de Paris

 
D’autres armes – tels que des fusils, des carabines, des revolvers, ou pistolets automatiques – avaient été saisies lors des premières perquisitions chez certains des suspects.
 
La demande du parquet ne signifie cependant pas qu’un tel procès se tiendra. Car il appartient auparavant au juge d’instruction de définir si les éléments recueillis par la justice sont suffisants pour renvoyer les suspects devant la justice.