Le Parti communiste de la Chine traque les péchés : la gloutonnerie, l’adultère et le golf

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On a beau se vouloir athée, on a beau rejeter la transcendance, se passer de morale est impossible en société. Mais lorsqu’elle n’est pas fondée sur la transcendance et qu’elle ne vise pas le bien de l’homme, elle sombre nécessairement dans l’arbitraire et la tyrannie. Le Parti communiste chinois vient d’en donner un exemple en enjoignant ses 88 millions de membres officiels à rompre avec des pratiques « peccamineuses » : la gloutonnerie, les excès de boisson, le népotisme, l’adultère, le golf – et l’abus de pouvoir.
 
Il semblerait que le PC chinois cherche à mettre fin à la corruption endémique qui règne dans le pays : ses responsables soupçonnent ses membres de profiter de l’argent public pour financer toutes sortes de dépenses somptuaires, symbolisées par les « gâteaux de lune », des petites pâtisseries traditionnellement consommées au moment du festival de la « Mi-automne ». Les membres du Parti s’achèteraient des quantités de ces petits pâtés fourrés au jaune d’œuf salé et de crème de lotus sucrée en utilisant l’argent collectif.
 

Jouer au golf, manger avec gloutonnerie et commettre l’adultère, c’est tout comme pour le parti communiste chinois

 
Mais le golf ? Eh bien, le golf est le symbole des abus du capitalisme dénoncés du temps de Mao. Raison de plus pour que les Chinois qui s’enrichissent aujourd’hui en profitant du système esclavagiste communiste (qui n’est pas dénoncé, lui !) rêvent de ce sport interdit. Les parcours illégaux fleurissent. Et on soupçonne ces clubs de servir de cadre aux « deals » entre corrupteurs et corrompus.
 
On évoque ainsi l’exemple de Lin Chunsong, un vice-maire de la province de Fujian, renvoyé parce qu’il faisait partie d’un club de golf et qu’il a joué 163 fois en deux ans, dont 12 pendant les heures de travail. Impardonnable !
 

En Chine, on traque les péchés contre le Parti

 
C’est pour contrer l’irritation du peuple à l’égard de la corruption que le Parti se pose en père-la-vertu, prêchant l’exemplarité morale sur fond de tyrannie, le respect de commandements politiques qui ne débouchent sur aucune espérance. Dans le même temps, il persécute les chrétiens, s’ingère dans les vies des familles, impose sa politique mortelle de l’enfant unique… Il n’y a finalement pas de raison que ses atteintes aux libertés ne couvrent pas tous les domaines de la vie.
 
Pourquoi se donner du mal, pourtant, si l’on ne croit pas en un jugement dernier ?
 

Anne Dolhein