L’écologisme ne connaît pas de limites. Une proposition de loi arrive cette semaine devant la Deuxième Chambre des Pays-Bas qui devra se prononcer sur une nouvelle manière de disposer des corps de nos chers disparus. L’enterrement prend de la place. L’incinération pollue. Voici la « résomation » et la « bio-crémation » !
 

L’enterrement « écolo » pour faire disparaître le cadavre

 
Des études récentes ont montré qu’il s’agit là de la manière la plus respectueuse de l’environnement de répondre au casse-tête perpétuel bien connu de tous les lecteurs de romans policiers : comment faire disparaître le cadavre. Adieu la terre et le feu, « traumatisants » pour les proches du défunt ; la résomation fait appel à l’eau.
 

Résomation ou Bio-crémation, les Pays-Bas en pointe

 
Le processus de la résomation consiste à accélérer la décomposition à l’aide d’eau enrichie de sels (hydroxyde de kalium) – autant que le poids du défunt l’exige. On chauffe à 180° et en deux ou trois heures, l’affaire est pliée et c’est une poudre blanche qui est comprimée et restituée aux proches.
 

La bio-crémation pour remplacer l’enterrement

 
La bio-crémation, elle, consiste à surgeler le corps à -18°. On le plonge, cercueil compris, dans l’azote liquide à -196°. Le corps durcit et devient friable. Puis le cercueil est soumis à des vibrations qui permettent à l’ensemble de se désintégrer sous forme de poudre. On n’oublie pas de passer au tamis pour récupérer les éventuels métaux (dents, prothèses…), puis les 25à 30 kg de résidus sont placés dans un petit cercueil en amidon de maïs ou de pommes de terre. La boîte sera enterrée à faible profondeur et se transformera en compost en moins d’un an.
 
Dans certaines configurations, on pourrait même imaginer de réutiliser les cercueils – jusqu’à cinquante fois !
 
Des savants néerlandais contestent actuellement le caractère réellement écologique de ces procédures ; pour le reste, il ne semble pas qu’on se pose de questions.
 
Antigone se serait-elle dérangée pour une bio-crémation ?