Les toutes petites voitures moins économes en énergie

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Echanger votre break ou 4×4 gourmand en carburant contre une voiture plus petite, c’est « bon pour la planète », comme ils disent, mais comme bien des affirmations « vertes », elle doit être prise avec précaution et précisée. En cause : les promesses des constructeurs qui affichent des consommations économes pour leurs petits modèles. Or ce qui est vrai en laboratoire peut très bien ne pas correspondre aux conditions réelles d’utilisation.
 
Des tests menés sur 500 véhicules, pour moitié à essence, pour moitié à gazole, sur les routes du Royaume-Uni, ont montré qu’en moyenne, la distance parcourue par unité de carburant est de 18 % inférieure à celle affichée par le constructeur.
 
Emissions Analytics, la société qui a mené les essais, explique cette divergence par le fait que sur route, les voitures accélèrent davantage et roulent plus vite que dans les tests officiels menés en laboratoire. Une divergence d’autant plus grande que la voiture testée était plus petite : si elles sont encore moins économes qu’annoncé, c’est parce que leurs petits moteurs doivent fournir plus d’efforts pour accélérer. Pour ces voitures, la différence entre performance théorique et performance moyenne avoisine les 30 %.
 

Moteurs d’un à trois litres pour des voitures plus économes

 
Plus la voiture était puissante, moins la divergence entre sa consommation annoncée et celle réellement constatée était importante : de l’ordre de 15 % en moyenne. En définitive, selon les tests, ce sont les moteurs d’un à trois litres qui obtiennent les meilleures performances et qui se révèlent les plus économes en énergie. Un éventail très ouverts, puisque la plupart des voitures sur le marché français y figurent. Mais les toutes petites voitures, dans leur version bas de gamme n’en font pas parties. Or, la fiscalité incite les plus pauvres à les acheter, et elles sont vantées pour leur sobriété : en fait, elles consomment davantage, rejettent plus de CO2 (et probablement de dioxyde d’azote) tout en se conformant parfaitement aux exigences « écologiques ».
 
« Le problème en ce moment est que les tests officiels conduisent les gens à faire des choix qui ne sont pas bons pour l’environnement », conclut Nick Molden, fondateur d’Emissions Analytics.
 
En revanche, ils répondent parfaitement à leur objectif dirigiste qui vise à uniformiser les comportements.