Un policier tué par un terroriste islamiste à coups de couteau

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Un commandant de police a été tué à coups de couteau, lundi soir, devant son domicile à Magnanville, dans les Yvelines, par un individu proférant des revendications islamistes. Le terroriste, qui s’est ensuite retranché dans la maison de sa victime, a également tué l’épouse du policier, avant d’être lui-même abattu par le RAID.
 
Le terroriste s’est réclamé de l’Etat islamique, et l’attaque a d’ailleurs été revendiquée par une agence liée au groupe extrémiste. « Un combattant de l’Etat islamique a tué un adjoint du commissariat de police de la ville des Mureaux ainsi que sa femme à l’arme blanche près de Paris », a effectivement indiqué l’agence Amaq.
 

Un policier et son épouse tués par un terroriste islamiste

 
Le drame s’est déroulé vers 21 heures. L’homme a attaqué le commandant de police, âgé de 42 ans, habituellement en poste aux Mureaux, dans son quartier pavillonnaire de Magnanville, le frappant de neuf coups de couteau à l’abdomen.
 
Rapidement prévenu, le RAID est arrivé sur les lieux. Les négociations n’ayant pas abouti, l’assaut a été donné vers minuit, après évacuation de diverses maisons voisines, assaut au cours duquel, selon le procureur de Versailles, l’assassin a été abattu. Les policiers ont alors découvert le corps sans vie de la femme du policier, elle aussi fonctionnaire de police, et le fils du couple âgé de trois ans, qui lui était sain et sauf.
 
En fin de soirée, le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, le directeur général de la police nationale, le préfet et le maire de la commune se sont rendus sur place.
 
Le parquet antiterroriste s’est saisi de l’enquête. Selon divers témoignages venant corroborer la revendication islamiste, l’homme aurait crié « Allah Akbar » en attaquant le policier, dont il était un voisin.
 

Neuf coups de couteau

 
L’enquête a été confiée conjointement à la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, à la police judiciaire de Versailles, et à la direction générale de la sécurité intérieure.
 
« Toute la lumière sera faite » sur « la nature exacte » de « ce drame abominable », a déclaré François Hollande.
 
On sait déjà que l’assassin se nommait Larossi Abballa, était âgé de 25 ans, et avait déjà été condamné à trois ans de prison dont six mois avec sursis en 2013 pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes », dans le cadre du procès d’une filière d’acheminement de djihadistes vers le Pakistan.
 
Ce qui est déjà pas mal…
 
Manuel Valls, de son côté, a réagi mardi matin en déclarant « refuser la peur, combattre le terrorisme ».
 
C’est bien, mais manifestement inefficace.
 

Lumière et questions

 
Car comment se fait-il qu’un homme suffisamment perturbé pour tuer son voisin à coups de couteau circule librement alors qu’il a déjà été condamné pour terrorisme et a tout le profil d’un djihadiste ?
 
Ah oui ! C’est vrai ! Il est interdit de poser des questions. Et puis cela pourrait perturber la grande fête de l’euro 2016…
 
A croire que l’on donne du pain et des jeux aux Français pour leur éviter de s’inquiéter, ou de s’interroger sur l’incapacité de leurs dirigeants.
 

François le Luc