La campagne d’Amnesty International en Pologne pour les avortements eugéniques et pour l’avortement en général

Pologne Amnesty International avortements eugéniques
 
Quel symbole ! A l’occasion du « vendredi noir » organisé aujourd’hui contre l’interdiction des avortements eugéniques par les organisations féministes réunies sous le logo de la « grève des femmes », Amnesty International refait circuler sur les réseaux sociaux une courte vidéo. Et pas n’importe laquelle. Il s’agit d’une vidéo mettant en scène la chanteuse polonaise Natalia Przybysz, tournée dans le cadre d’une campagne en faveur du langage de signes. Sous le slogan « Montre ta voix », plusieurs personnalités connues (acteurs, stars, journalistes) devaient dire en langage des signes une chose importante à leurs yeux, pour montrer « qu’aucune barrière ne peut arrêter le message de la liberté ». Mme Przybysz a choisi de déclamer en langage des signes le slogan pro-avortement « mon corps, mes droits ». La campagne pour le langage des signes a pris fin en décembre, mais Amnesty International Polska a trouvé bon, en cette semaine où une commission de la Diète a émis un avis positif sur le projet de loi citoyen visant à interdire les avortements eugéniques, de ressortir le message filmé de Natalia Przybysz, en assortissant ce message d’un texte affirmant le droit d’avorter en cas « d’anomalie grave ou mortelle du fœtus ».
 

Amnesty International ne pipe mot des enfants touchés par la trisomie 21, premières victimes des avortements eugéniques en Pologne

 
Des enfants touchés par la trisomie 21 qui sont en Pologne les premières victimes de ce droit d’avorter en cas « d’anomalie grave ou mortelle du fœtus », l’ancienne organisation de défense des droits de l’homme, reconvertie en ONG militant pour l’avortement et les revendications LGBT dans le monde, ne pipe mot. Mais le choix de Natalia Przybysz comme visage de la campagne d’AI en soutien au « vendredi noir » est très révélateur de ce que défend vraiment cette ONG financée entre autres, et comme beaucoup d’autres, par l’Open Society Foundations de George Soros. Car la chanteuse polonaise avait choqué ses concitoyens en octobre 2016 par ses déclarations sur son propre avortement fait en Slovaquie. C’était dans une interview pour le magazine Wysokie Obcasy (Talons aiguilles), le complément hebdomadaire du journal libéral-libertaire Gazeta Wyborcza. Dans cette interview, Natalia Przybysz expliquait pourquoi elle avait décidé de se faire avorter : c’était une grossesse non voulue, un accident. Elle et son mari avaient déjà deux enfants dans leur appartement de 60 m2. Avec les jouets des enfants et les livres, il n’y avait plus d’espace pour un troisième enfant, et ils n’avaient pas envie de se remettre à chercher un appartement avec toutes les formalités que cela implique. Et puis elle ne se voyait pas à nouveau à changer des couches.
 

Face aux « droits reproductifs » revendiqués par Amnesty International, quid du droit à la vie de l’enfant encore dans le ventre de sa mère ?

 
L’interview était motivée par la promotion d’une chanson sur l’avortement enregistrée par la chanteuse en soutien aux manifestations noires de septembre 2016, contre le projet de loi citoyen précédent. Y avait-il une autre âme à l’intérieur de son corps lors de sa grossesse ?, s’est demandée la chanteuse au cours de l’interview pour Wysokie Obcasy. Peut-être, répond-elle à sa propre question, « Mais même si c’est le cas, c’est un visiteur qui me rend visite et qui me quitte. Et moi j’ai le droit de lui dire “salut !”, parce que c’est chez moi. On n’invite pas toujours tous les visiteurs à rester pour la nuit. »
 
« Mon corps, mes droits », comme dit Amnesty International pour qui l’enfant conçu n’a aucun droit dans le ventre de sa mère, qu’il souffre d’une anomalie ou d’une maladie incurable ou qu’il soit parfaitement sain.
 

Olivier Bault