Le président de la République tchèque invite les citoyens à s’armer

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Miloš Zeman, président de la République tchèque, vient de déclarer à un quotidien local,Blesk, dans la foulée des attentats en France : « J’ai souvent parlé jadis de la nécessité de limiter la possibilité pour les citoyens de posséder d’importantes quantités d’armes. Mais depuis les attaques terroristes, j’ai changé d’idée. » Il demande désormais au Parlement de son pays d’adopter une nouvelle loi autorisant les citoyens à s’armer : il s’agirait de légaliser l’achat, la possession et l’usage des armes à feu.
 
Le président tchèque appelle aussi à la construction d’un mur le long des frontières du pays, que ce soit avec l’Allemagne, l’Autriche, la Slovaquie ou la Pologne, et l’accélération de l’expulsion des réfugiés dont la demande a été rejetée.
 
La nouveauté, c’est bien sûr qu’un président d’un État européen fasse une telle demande, la possession d’armes à feu n’étant pas précisément la règle de ce côté de l’Atlantique. Faire le lien avec la crise des migrants et la vague d’attentats qui continue de s’étendre là où ils ont été accueillis par milliers est tout aussi politiquement incorrect.
 

Miloš Zeman encourage les citoyens ordinaires à s’armer

 
Selon The New American, Zeman reflète l’opinion d’un nombre croissant de gens ordinaires : la source américaine cite un élu municipal de Caux, l’ex-journaliste britannique Jonathan Miller, qui a carrément annoncé que la France « pourrait bientôt basculer dans quelque chose qui ressemble à une guerre civile ». Et d’expliquer que si le club de tir de Nice a vu le nombre de ses membres multiplié par quatre, c’est parce que les Français se préparent à la guerre. « Je parle avec beaucoup de gens à tous les niveaux de la société française et je constate un changement d’humeur. L’humeur devient méchante… Je ne tiens plus pour acquis qu’ils vont supporter cela encore très longtemps. »
 
Il en va de même en Allemagne où l’on recherche de plus en plus à obtenir des moyens d’autodéfense. Les mesures d’interdiction des armes sont très rigoureuses : les Allemands  recherchent avant tout des armes non létales telles les pistolets tirant à blanc ou les bombes anti-agression dont les ventes ont progressé de 600 %.
 

Le président de la République tchèque comme un spécialiste américain de l’anti-jihad…

 
En Autriche, une tendance semblable a été encore renforcée par les statistiques officielles de la police : on vient d’apprendre qu’une personne sur trois arrêtées pour délit est un étranger ; à Vienne, cette proportion passe à une sur deux. Et de plus en plus de femmes recherchent un moyen de protection, comme l’explique un marchand d’armes à feu d’Innsbruck : ce sont des serveuses qui rentrent tard, des femmes seules obligées de promener leur chien après qu’il fait noir, des mères qui les achètent pour leurs filles.
 
C’est le moment qu’a choisi l’Union européenne pour restreindre encore davantage l’autorisation de posséder des armes à feu. En novembre, la Commission a annoncé son intention d’accélérer la mise en œuvre de la directive européenne sur les armes à feu qui vise à placer les armes semi-automatiques légalement détenues dans la catégorie des armes automatiques à part entière, ce qui aurait pour conséquence de les bannir dans leur ensemble et de rendre leurs possesseurs coupables de délit.
 
Sebastian Gorka, spécialiste de la guerre contre la civilisation européenne et enseignant au John F. Kennedy Special Warfare Center à Fort Bragg en Caroline du Nord ainsi qu’à la division du contre-terrorisme de la FBI, estime quant à lui que la guerre contre le Jihad peut être remportée par l’Occident. Mais la seule option possible, pense-t-il, est que les civils obtiennent un permis de port d’arme cachée et de se préparer aux attaques. « Dans cette guerre, nous sommes tous sur la ligne de front », a-t-il dit.
 
Une guerre où les Américains sont actuellement mieux placés que les Européens… tant que la liberté de posséder des armes sera conservée aux Etats-Unis.
 

Anne Dolhein