« Antiracisme » : à l’université George Washington aux Etats-Unis, un atelier sur le « privilège chrétien »

privilège chrétien Antiracisme université George Washington Etats Unis
 
Ce jeudi 5 avril sera à marquer d’une pierre blanche (quoique…) dans l’histoire de la prestigieuse université George Washington sise à quelques encablures de la Maison Blanche. C’est le jour où s’organise un atelier sur le « privilège blanc et chrétien » qui a pour objectif de prouver aux étudiants combien certaines catégories de la population aux États-Unis bénéficient d’« avantages intégrés ». Ainsi, l’idéologie mortifère – parce que marxiste – d’une lutte des classes appliquées tous azimuts, celle de l’« antiracisme », progresse en installant l’idée que les Blancs et les chrétiens portent le poids d’une dette insolvable à l’égard du reste du monde.
 
C’est en effet dans les universités anglo-saxonnes que ce marxisme culturel s’est le plus efficacement installé, non sans avoir transité par la France à travers les déconstructionnistes, établissant dans l’étude des sciences humaines la pensée obligatoire selon laquelle toute hiérarchie est par définition instrument de domination et de pouvoir et que les oppresseurs sont toujours les mêmes.
 

L’université George Washington organise un atelier sur le privilège chrétien pour culpabiliser les étudiants

 
L’atelier organisé par le Centre de services étudiants multiculturels de George Washington, l’une des plus anciennes universités privées des Etats-Unis, a clairement affiché le contenu de ces travaux, puisqu’il vise à « enseigner que les chrétiens jouissent d’une vie privilégiée, plus facile que celle de leurs homologues non chrétiens » : c’est là qu’on parle de « avantages intégrés ». Le cours s’inscrit dans une séquence de 15 ateliers de formation gratuits proposés aussi bien aux étudiants qu’aux personnels de la faculté pour leur donner « les compétences nécessaires pour promouvoir la diversité et l’inclusion dans leurs différents environnements ». Sans surprise, d’autres privilèges visés dans le cursus concernent les hétérosexuels, les « cisgenres », les valides, ceux qui bénéficient d’avantages socio-économiques. Et le pompon : les préjugés inconscients…
 
L’idée de faire figurer le privilège chrétien parmi cette liste, sans être une nouveauté, mérite tout de même d’être soulignée de manière particulière, puisqu’il est bien clair que des chrétiens, on en trouve dans toutes les catégories de la population et qu’il s’agit même d’une des communautés les plus persécutées au monde, aujourd’hui comme hier.
 
Mais l’antiracisme a fait de tels progrès dans l’emprise idéologique que dans une université des plus sérieuses aux Etats-Unis, on puisse aujourd’hui présenter les chrétiens comme un groupe homogène, généralement blanc, en invitant les chrétiens blancs qui y étudient à prendre conscience de leur privilège – et à prendre les mesures nécessaires pour le contrer. En langage marxiste-léniniste classique, cela s’appelle l’autocritique.
 

Aux Etats-Unis, l’idéologie de l’antiracisme atteint désormais des sommets

 
L’atelier consacrera un temps particulier à l’étude de la différence entre l’égalité et ce que les progressistes Anglo-Saxons appellent aujourd’hui l’« equity », l’équité qui s’en distingue, dans leur langage, par la volonté de proposer non pas l’égalité des chances, à compétence égale, mais l’égalité des résultats. Une belle illustration en est le système des quotas qui impose un certain pourcentage de femmes parmi les élus ou les dirigeantes de grosses sociétés. C’est un système de privilèges de caste, dans le fond, qui prouve bien comme le dit Bernard Antony que l’antiracisme est « un racisme en sens contraire ».
 
The New American observe pour sa part que si les chrétiens peuvent paraître privilégiés aux Etats-Unis, c’est notamment en raison de leur éducation morale solide qui insiste notamment sur l’honnêteté et le devoir du travail bien fait. Et souligne aussi que parmi les ethnies représentées dans le melting-pot américain, ce sont les Asiatiques qui ont en moyenne les fortunes les plus importantes, alors qu’il s’agit clairement d’une minorité. La réalité politique des Etats-Unis est aussi celle d’avantages consentis à tous ceux qui, peu ou prou, font partie d’une minorité « discriminée » ou présentée comme telle – les gens de couleur, les handicapés de toutes sortes, les homosexuels, les transgenres, les victimes d’abus sexuels, les immigrés clandestins bénéficie tous de plan particulier pour obtenir une place à l’université. Rien de tel pour les étudiants blancs issus de familles modestes qui ont su rester unies sans se retrouver dans cette pauvreté accentuée dans les foyers monoparentaux – des mères isolées en général. Ah, ces chrétiens qui ne divorcent pas !
 
Mais foin de la réalité. Les chrétiens blancs des Etats-Unis devraient tous, pour être politiquement corrects, pouvoir exprimer trois privilèges dont ils bénéficient – indûment, bien entendu…
 
Le privilège de connaître le vrai Dieu n’en fait évidemment pas partie.
 

Jeanne Smits