POLICIER Quand vient la nuit Cinéma ♥♥♥

quand vient la nuit
 
Quand vient la nuit s’inscrit dans la tradition du film policier à l’ancienne. L’action reste lente, mesurée, les scènes de violence, rares, relativement modérées. Ainsi, l’immersion dans une réalité, sombre, s’avère crédible. Totalement à l’opposé de John Wick, actuellement sur les écrans, basé sur des explosions et des fusillades permanentes. Quand vient la nuit repose sur l’interprétation exceptionnelle de Tom Hardy, qui sait interpréter le personnage faussement effacé, innocent, en fait complexe de Bob Saginowski. L’action est centrée autour d’un bar louche, à New York, sous la coupe de la mafia tchétchène. La police suit de loin ces affaires, les comprenant, mais c’est une faille du système américain, ne peut agir faute de preuves suffisantes pour obtenir des mandats. Le principe mafieux de base, le silence de tous, l’omerta, sous peine des pires représailles, reste efficace contre la justice.
 

Quand vient la nuit n’élude pas les fins dernières

 
Bonne chose,  Quand vient la nuit propose des réflexions sur la culpabilité, la rédemption, même les fins dernières, et ce de manière conforme à la doctrine de l’Eglise catholique. Dieu lors du jugement particulier repoussera loin de lui l’assassin, mort en état de péché mortel, pour l’Eternité ; tel est l’Enfer, et il existe. De même le culte catholique doit demeurer décent, ne pas tendre vers des petits concerts diffusant une ambiance niaise, osent affirmer dans leurs échanges deux fidèles de la même paroisse, le barman américano-polonais et l’inspecteur américano-italien. Signe d’une époque, leur église néogothique, aux beaux vitraux lumineux, œuvre d’art dans le contexte américain, finit désacralisée, vendue. Les personnages secondaires existent véritablement, possèdent leurs complexités aussi. Les points de vue des bandits, exposés sans complaisance, dominent dans la narration largement celui du policier, qui arrive après les batailles, et les comprend sans pouvoir agir. Sans être vraiment un chef d’œuvre, Quand vient la nuit n’en demeure pas moins un fort bon film policier, particulièrement recommandé pour le spectateur qui apprécie les rythmes lents et qui aime les chiens.