Référendum en Irlande : après la suppression du droit à la vie pour les enfants à naître, l’avortement jusqu’à la 12e semaine…

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Force est de reconnaître aux partisans de l’abrogation du 8e amendement à la constitution de la République d’Irlande qu’ils annoncent bien la couleur avant le référendum ! Conformément aux recommandations de décembre de la commission parlementaire chargée de la question, le gouvernement vient de présenter un projet de loi en vue d’autoriser l’avortement sans restriction jusqu’à la 12e semaine de grossesse en cas de victoire du Oui. Ce référendum constitutionnel, qui doit normalement se tenir à la fin du mois de mai (le parlement irlandais en débattait ce vendredi), avait été promis par le Premier ministre Leo Varadkar. Il sera demandé aux Irlandais s’ils souhaitent ou non abroger l’article de la constitution en vertu duquel une femme enceinte et l’enfant qu’elle porte en elle bénéficient d’une même garantie de leur droit à la vie. C’est le 8e amendement adopté en 1983 par référendum, à une large majorité, qui avait inscrit cette égalité de droit dans le marbre, interdisant toute légalisation de l’avortement en dehors des cas où il s’agirait de sauver la vie d’une femme enceinte.
 

Le projet de loi pour libéraliser l’avortement jusqu’à la 12e semaine en Irlande après le référendum est déjà prêt !

 
Instrumentalisant le décès à l’hôpital d’une femme enceinte, Savita Halappanavar, en 2012 et profitant de la vague de mensonges et manipulations médiatiques à propos des causes de cette mort, le gouvernement irlandais précédent avait déjà ouvert une première brèche en rendant possible l’avortement en cas de risque supposé de suicide de la femme enceinte. Après la légalisation du « mariage gay » à l’issue d’un référendum en 2015, il fallait donc s’attendre à ce que l’Irlande poursuive son entreprise d’euronormalisation, d’autant que des documents de l’Open Society Foundations (OSF) de Soros publiés sur DCLeaks en 2016 présentaient l’Irlande comme le prochain pays catholique où il importe de faire libéraliser l’avortement, avant de s’attaquer à la Pologne.
 
Pour cela, l’OSF prévoyait de soutenir… l’organisation d’un référendum en vue d’abroger le 8e amendement, en faisant bénéficier de sa manne financière les filiales irlandaises du lobby de la Culture de Mort : Abortion Rights Campaign, Amnesty International Ireland et Irish Family Planning Association. Amnesty International Ireland est d’ailleurs justement en conflit avec la Standards in Public Office Commission (SIPO) chargée de faire respecter les règles pendant la campagne précédant le référendum. Des règles qui interdisent de faire campagne avec de l’argent étranger. Aux dernières nouvelles, Amnesty International refusait toujours de rembourser 137.000 euros versés par l’OSF (basée aux États-Unis) pour la campagne en cours. Déjà en 2015, la Standards in Public Office Commission n’avait pas pu empêcher le financement de la campagne en faveur de la dénaturation du mariage notamment par les Américains de la fondation Atlantic Philantropies, une organisation qui coopère activement avec l’Open Society Foundations (OSF).
 

Les grands médias et les partis politiques tous favorables au référendum

 
S’étant largement détournés de leur foi catholique au cours des dernières décennies, les Irlandais sont devenus beaucoup plus malléables et manipulables. Une victoire du Oui est donc à craindre lors du référendum. Comme pour le « mariage gay », les grands médias – qui continuent de manipuler l’opinion cinq ans après l’affaire de Savita Halappanavar – et les grands partis politiques (Fine Gael, Fianna Fáil, Sinn Féin et Travaillistes) sont tous en faveur de l’abrogation du 8e amendement, même si le Sinn Féin se prononce encore contre la libéralisation de l’avortement jusqu’à la 12e semaine. Malgré la transparence du gouvernement et de sa majorité (Fine Gael et Fianna Fáil) sur leurs intentions, certains partisans de l’abrogation du 8e amendement font encore semblant de croire que l’avortement ne sera autorisé que lorsque l’enfant conçu présentera des handicaps ou maladies incurables ou lorsque la grossesse sera le fruit d’un viol.
 

Malgré les sondages défavorables, les défenseurs de la vie ne baissent pas les bras.

 
Que nous disent les études d’opinion ? Selon un sondage de février, près des deux tiers des électeurs irlandais seraient favorables à la tenue de ce référendum, et 40 % voudraient un accès illimité à l’avortement jusqu’à la 12e semaine de grossesse (contre 33 % contre, 19 % d’indécis, et 8 % qui voudraient un libre accès à l’avortement au-delà de la 12e semaine).
Les défenseurs de la vie en Irlande n’ont toutefois pas dit leur dernier mot. Ne disposant pas des mêmes moyens, les militants pour la vie de la campagne Save the 8th (Sauvez le 8e [amendement]) battent le pavé et font connaître aux Irlandais la réalité de l’avortement sur les réseaux sociaux. En novembre dernier, une grande prière du rosaire nationale avait été organisée avec pour intention la défense de la vie des plus faibles. Espérons que cette prière sera entendue !
 

Olivier Bault