Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux trompent les chercheurs

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C’est plutôt une bonne nouvelle. Une étude publiée par Science assure que les données glanées à des fins de recherche sociologique sur Facebook, Twitter et autres réseaux sociaux sont sujettes à erreurs : ceux qui les exploitent devraient s’en méfier. Les chercheurs se trompent certainement et peut-être à grande échelle en se bornant à relever les « tendances », « j’aime » ou mots clefs publiquement accessibles sur ces sites.
 
Derek Ruths, de McGill University à Montréal au Canada estime que les données publiques « ne reflètent pas toujours de manière exacte toutes les données disponibles » sur une plateforme donnée. En particulier, les tiers ne peuvent savoir quels sont les filtres utilisés par ces réseaux, ni le moment où ceux-ci y ont recours.
 

Les réseaux sociaux pèsent sur l’opinion

A l’inverse, cela indique – pourrait-on ajouter – que lesdits réseaux sont en mesure de modeler l’opinion de leurs utilisateurs en faisant croire à la popularité de tel ou tel produit, idée ou groupement.
 

Les robots trompent les utilisateurs

 
Mais l’étude de McGill ne se borne pas à analyser les recherches faites sur le comportement humain et les prédictions le concernant : elle constate que le recours aux spammeurs et aux robots, qui se font passer pour des utilisateurs normaux des réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter, provoquent l’incorporation de données fausses dans les relevés.
 

Les chercheurs trop optimistes sur Facebook et Twitter

 
A quoi s’ajoute une autre raison de se tromper : les plateformes en question pèsent sur le comportement des utilisateurs et limitent ainsi le nombre de comportements qui peuvent être mesurés. Il en va ainsi de Facebook où il est seulement possible d’« aimer » (« like ») un contenu, rendant difficile l’analyse des comportements négatifs, note Jurgen Pfeffer de Carnegie, co-auteur de l’étude.
 
Déterminer l’orientation politique des utilisateurs de Twitter se révèle ainsi plus compliqué qu’on ne le pense : l’étude estime la probabilité de trouver la réponse exacte pour un utilisateur n’est que de 65%, alors que certaines études focalisées sur le thème politique assurent atteindre une exactitude de 90% : ils se trompent.
 
Voilà qui confirme en tout cas que nos moindres clics sont sujets à exploitation et analyse. Que celle-ci puisse être erronée n’est pas forcément une consolation.